Wm Morrison perd 0,72% à 290,40 pence et affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice FTSE 100. La quatrième plus importante chaîne de supermarchés britannique a averti que la faible croissance du marché devrait persister au cours de la seconde partie de l'année, avec la poursuite de la pression sur le consommateur. Dans un ENVIRONNEMENT économique déjà dégradé, le nouveau gouvernement britannique a en effet adopté un budget marqué par des coupes claires dans les dépenses publiques.
Au premier semestre, clos début août, Wm Morrison a enregistré un bénéfice imposable avant éléments exceptionnels en nette hausse à 410 millions de livres contre 359 millions de livres un an plus tôt à la même époque. Cette performance est en ligne avec les attentes du marché. Le consensus Reuters s'élevait à 409 millions de livres. Sur cette période, le chiffre d'affaires a progressé de 9,1% à 8,1 milliards de livres. Sur une base comparable et hors essence et TVA, la croissance est ressortie à 0,9%.
La quatrième plus importante chaîne de supermarchés britannique a annoncé une hausse de 14% de son dividende semestriel à 1,23 pence.
Dans un contexte économique difficile, Wm Morrison va tester un nouveau format de supérette au premier semestre de 2011 tandis qu'il étudie les opportunités dans le domaine de l'épicerie sur Internet. Neil Saunders, analyste de Verdict Research cité par Reuters, estime que Morrison va devoir agir avec célérité car ses concurrents Tesco, Asda et Sainsbury se sont déjà développés rapidement sur le marché des petites surfaces.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Selon les données de la Commission Européenne, le commerce sur Internet a poursuivi l'an passé son développement en Europe. Un tiers des Européens (34%) ont réalisé des achats en ligne au niveau national en 2009, un peu plus qu'en 2008 (28%). Toutefois les Européens restent réticents à acheter en ligne en-dehors de leur pays. Seulement 8% l'ont fait l'an passé. De plus, pour les achats en ligne au niveau national, il y a de grands écarts entre les pays de l'Union Européenne : 66% des Britanniques en ont réalisé en 2009, contre seulement 2% des Roumains. Selon benchmark Group, les ventes des sites de commerce électronique grand public devraient progresser en France de 9% en 2010 pour atteindre 16,9 milliards d'euros. D'après cette étude, la croissance attendue s'explique plus par la progression du nombre d'acheteurs en ligne que par la hausse de la dépense moyenne annuelle par consommateur. L'e-commerce sera en effet affecté par le ralentissement sur le marché du tourisme, qui a représenté 45% du chiffre d'affaires total en 2009.