L'action Swisscom recule de 0,30% à 396,50 francs suisses tandis que l'action Fastweb bondit de 33,63% à 17,92 euros à la Bourse de Milan. L'opérateur télécoms historique suisse souhaite racheter les actionnaires minoritaires de l'opérateur alternatif italien pour 18 euros par action. Le montant total de l'opération s'élève à 256 millions d'euros. Swisscom détient actuellement 82,082% des actions de Fastweb. Le groupe suisse a l'intention de retirer les titres de l'entreprise de la bourse de Milan.
Swisscom avait acquis les titres Fastweb dans le cadre d'une première offre publique d'achat en mai 2007 et d'acquisitions antérieures réalisées sur le marché.
L'opérateur télécoms historique suisse financera cette acquisition par ses propres moyens ou par le biais des lignes de crédit existantes. Indépendamment de la transaction, Swisscom précise être en mesure de verser en 2011 un dividende dont le montant sera au moins égal à celui de l'exercice précédent. Par ailleurs, il conserve les réserves financières nécessaires à d'autres transactions éventuelles.
La concrétisation de l'offre dépend d'un taux d'acceptation minimal de 95% du capital en actions. La période de l'offre débutera dès que la Consob, l'autorité italienne de surveillance de la Bourse, aura donné son feu vert à l'entreprise.
Dans une étude publiée en octobre 2009, Goldman Sachs citait Fastweb comme l'un des opérateurs les plus susceptibles d'être l'objet d'un rachat.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
Les experts estiment que d'ici à 2015 les revenus générés par l'explosion du trafic mobile devraient au mieux compenser la baisse continue du chiffre d'affaires des communications téléphoniques (chiffrée à 4% annuellement). Les opérateurs se plaignent de devoir financer seuls de lourds investissements dans les réseaux de télécommunications. Ils sont confrontés à des investissements très lourds ; selon l'Idate, 300 milliards d'euros seront nécessaires pour remplacer le cuivre par de la fibre optique en Europe. Le Vieux-continent est déjà en retard dans le très haut débit. Or, face à des conditions de financement qui se sont durcies, les intervenants vont éprouver des difficultés à engager les dépenses.