Oracle (+5,50% à 24,18 dollars) échappe à la baisse après l'annonce de l'arrivée de l'ancien président de Hewlett-Packard, Mark Hurd. Ce dernier a été nommé co-président et membre du conseil d'administration. Il remplace Charles Phillips démissionnaire. L'autre président du groupe Safra Catz reste. Les investisseurs apprécient cette arrivée car Mark Hurd apportera sa connaissance du monde des matériels informatiques alors qu'Oracle doit intégrer le fabricant de serveurs informatiques haut de gamme Sun Microsystems, racheté pour 5,6 milliards de dollars.
Cette acquisition est la première incursion d'Oracle dans le domaine du « hardware ».
« Nous considérons comme positifs ces changements au niveau du management étant donné le bilan de Mark Hurd en tant que directeur général de HP et de NCR, sa vision à propos des ventes de systèmes et sa capacité à délivrer de la valeur aux actionnaires », a écrit le bureau d'études Jefferies & Co selon le site « Marketwatch.com ».
Mark Hurd était crédité des bonnes performances opérationnelles de Hewlett-Packard depuis son accession à sa tête en 2005 grâce notamment à une stricte discipline au niveau des coûts. Il a également développé l'activité services informatiques en s'emparant d'EDS pour 13,9 milliards de dollars en mai 2008.
« Mark a fait un travail extraordinaire chez HP et j'espère qu'il fera encore mieux chez Oracle », a déclaré Larry Ellison, le directeur général et fondateur du spécialiste des logiciels professionnels. Mark Hurd est un ami de Larry Ellison. Il avait soutenu publiquement Mark Hurd après que celui-ci eu été remercié pour avoir enfreint le code de conduite général de HP. Il lui était notamment reproché d'avoir présenté des demandes de remboursement de frais inexacts afin de cacher sa relation personnelle avec une femme qui travaillait en tant que sous-traitante.
(C.J)
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En mai dernier, Microsoft a lancé la commercialisation d'Office 2010, la dernière version de sa suite de logiciels bureautiques. Dans un premier temps, seule la version professionnelle était disponible, le grand public pouvant s'équiper depuis peu. Cette nouvelle version recourt largement au "cloud computing", qui est devenu l'une des nouvelles priorités de Microsoft. Toutefois la concurrence est exacerbée car, à l'occasion de ce lancement, Google a rappelé son intérêt pour le marché des logiciels d'entreprises. Selon le leader mondial des moteurs de recherche, ses applications (les "Google apps") ont déjà séduit environ deux millions de sociétés dans le monde du fait d'un avantage essentiel, leur prix. Ce dernier s'élève à 40 euros par an et par utilisateur. Les versions professionnelles d'Office 2010 sont beaucoup plus coûteuses, leur prix variant entre 499 euros et 699 euros. Les tarifs sont néanmoins dégressifs en fonction des volumes achetés. Microsoft a bien conscience de cette menace car il a développé pour Office 2010 une version en ligne.