Biomérieux a réalisé au premier semestre un résultat net de 72,1 millions d'euros, en augmentation de 13,7%, et un résultat opérationnel courant de 108 millions d'euros, en progression de 10,8%. Il a représenté 16,6% du chiffre d'affaires. Ce dernier s'est élevé à 651 millions, en hausse de 10,4%, dont 6% de croissance organique. Stéphane Bancel, Chief Executive Officer, a déclaré : « Au cours du 1er semestre 2010, la croissance organique des ventes de bioMérieux s'est élevée à 6%, malgré un ENVIRONNEMENT marqué par l'arrêt de la pandémie H1N1 et la faible activité de la grippe saisonnière ».
Avant de préciser que « particulièrement forte dans les pays émergents, l'activité a connu une progression ralentie en Europe de l'Ouest du fait de la mise en place de plans d'austérité ».
Pour cette année, le spécialiste du diagnostic in vitro se fixe pour objectif de réaliser une croissance organique de son chiffre d'affaires d'environ 6% et une marge opérationnelle courante (avant éléments non récurrents) comprise entre 17 % et 18 %, à taux de change constants.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- bioMérieux possède un haut niveau d'expertise dans le diagnostic des maladies infectieuses. C'est le leader mondial de la microbiologie avec 35% des parts de marché.
Le diagnostic in vitro est un secteur d'activité qui bénéficie de tendances long terme très favorables.
Le groupe tire parti d'un modèle économique solide fondé sur l'importante proportion des ventes de réactifs qui assurent des revenus récurrents et d'un mix produit positif : nouveaux automates, enrichissement des menus par des tests à forte valeur ajoutée, montée en puissance de la biologie moléculaire et du theranostic (association entre le diagnostic et le médicament pour une meilleure efficacité des traitements, considérée comme l'un des grands relais de croissance de la médecine de demain).
bioMérieux s'est fixé des objectifs de croissance ambitieux pour 2010-2015. Une visibilité rare sur un HORIZON aussi lointain dans le contexte actuel mais qui semble réaliste aux analystes compte tenu du "pipeline" du groupe.
- Le groupe dispose d'une présence géographique mondiale. La France représente moins de 16% du chiffre d'affaires. Il réalise déjà 8% de son chiffre d'affaires dans les BRIC (Brésil, Russie, Chine, Inde) et a réalisé début 2010 une petite acquisition en Chine.
La situation de trésorerie positive, ainsi que la forte récurrence du cash-flow de bioMérieux, devrait lui permettre de maintenir sa politique de dividendes généreuse (30% du résultat net) et de poursuivre sa stratégie d'acquisitions opportunistes.
Les points faibles de la valeur
- L'environnement dans lequel le groupe évolue est très concurrentiel.
- Certains analystes jugent que le groupe n'est pas assez présent aux Etats-Unis (22% des ventes).
Les objectifs de croissance ambitieux, et jugés réalisables, laissent néanmoins peu de place aux bonnes surprises.
bioMérieux jouit d'une prime plutôt élevée sur ses comparables ce qui pourrait limiter le potentiel d'appréciation pour un titre déjà largement détenu dans les portefeuilles de gérants.
Comment suivre la valeur
La volonté des gouvernements occidentaux de réaliser des économies dans les dépenses de santé est un catalyseur pour le marché du diagnostic.
La reconnaissance acquise du théranostic par l'ensemble du corps médical devrait se traduire à terme par un fort développement de ce marché encore balbutiant.
Le groupe souhaite mettre l'accent sur le développement dans les pays émergents.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
Le cabinet IMS Health a maintenu sa prévision d'une croissance de 4% à 6% du secteur pharmaceutique mondial cette année. L'an passé le marché a bien résisté à la crise économique, en progressant de 7%, à 837 milliards de dollars (622 milliards d'euros). IMS Health considère que le développement de l'activité devrait concerner les domaines de l'oncologie, du diabète, de la sclérose en plaques et du VIH, grâce à l'arrivée de nouveaux médicaments. La croissance du marché pharmaceutique mondial sera tirée par les pays émergents, en dépit de la concurrence des médicaments génériques. Le marché mondial devrait donc gagner quasiment 300 milliards de dollars, pour atteindre 1.100 milliards de dollars en 2014.