Eurofins a réalisé un résultat net de 4,5 millions d'euros au premier semestre 2010 comparé à une perte de 2,9 millions un an plus tôt. Le résultat brut d'exploitation a progressé de 83% à 14,6 millions d'euros. L'Ebitda a progressé de 30% à 34,9 millions d'euros. Avant les coûts non récurrents/ de réorganisation d'un montant de 5,2 millions au premier semestre mais après la prise en compte des dépenses liées aux 15 start-ups du groupe, l'Ebitda normalisé a augmenté à hauteur de 40,1 millions au premier semestre 2010 (31,8 millions au premier semestre 2009).
Le chiffre d'affaires a augmenté de 4% à 318,6 millions d'euros malgré l'impact des activités non poursuivies et un hiver rigoureux au premier trimestre. La croissance organique s'est élevée à plus de 5% au deuxième trimestre 2010 et à plus de 3% au premier semestre 2010.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points forts de la société/=
- Le champ d'expertise d'Eurofins Scientific fait du groupe un acteur incontournable pour les secteurs de l'agroalimentaire, de la pharmacie et de l'environnement.
- Le spécialiste de la bioanalyse évolue sur un marché porteur, favorisé par un environnement réglementaire et sanitaire plus strict.
- Le groupe investit régulièrement pour maintenir ses produits à la pointe.
- La priorité du groupe est le redressement des laboratoires en développement, ainsi que l'optimisation de sa structure de coûts.
Points faibles de la société
- Une importante structure de coûts fixes fait que tout ralentissement de l'activité en volumes a un impact immédiat sur les marges.
- L'activité est marquée par une forte saisonnalité. Des conditions climatiques rigoureuses peuvent perturber l'activité environnement.
- Le marché reste également méfiant vis-à-vis d'un groupe ayant déçu plusieurs fois ces derniers mois par ses performances financières. Le management a reporté d'un an (à 2013) son objectif d'atteindre un chiffre d'affaires d'1 milliard d'euros.
- Le plan de restructuration freine la politique d'acquisitions.
- La situation financière du groupe est également un frein et toujours sujet d'inquiétude pour les analystes. Le groupe évolue en effet dans un secteur gourmand en capitaux.
Comment suivre la valeur
- Le timing de la reprise de l'activité sera décisif pour la valeur.
- Le groupe bénéficie de la mondialisation des échanges et de la prise de conscience environnementale qui rendent nécessaire le durcissement des contraintes réglementaires et sanitaires.
- Le groupe compte concentrer ses efforts de développement sur les pays à fort potentiel tels que la Chine, l'Inde et les Etats-Unis.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
Le cabinet IMS Health a maintenu sa prévision d'une croissance de 4% à 6% du secteur pharmaceutique mondial cette année. L'an passé le marché a bien résisté à la crise économique, en progressant de 7%, à 837 milliards de dollars (622 milliards d'euros). IMS Health considère que le développement de l'activité devrait concerner les domaines de l'oncologie, du diabète, de la sclérose en plaques et du VIH, grâce à l'arrivée de nouveaux médicaments. La croissance du marché pharmaceutique mondial sera tirée par les pays émergents, en dépit de la concurrence des médicaments génériques. Le marché mondial devrait donc gagner quasiment 300 milliards de dollars, pour atteindre 1.100 milliards de dollars en 2014.