En hausse de 1,94% à 35,435 euros, Heineken signe l'une des plus fortes hausses de la Bourse d'Amsterdam, après la publication d'un bénéfice net supérieur aux attentes au premier semestre. Le troisième brasseur mondial a essentiellement profité d'un repli de ses charges exceptionnelles. Au-delà de la performance publiée, les investisseurs saluent donc les perspectives favorables du groupe en Afrique et en Asie. Soutenu par les activités de bière du mexicain FEMSA, racheté dans le but d'augmenter sa présence sur les marchés émergents, le chiffre d'affaires a bondi de 5,2% à 7,52 milliards.
De son côté, le bénéfice net a progressé de 29% à 621 millions d'euros. Douze analystes financiers interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un résultat de 595 millions.
Concernant ses perspectives, le groupe néerlandais, dont les principales marques sont Heineken et Amstel, anticipe une hausse de plus de 10% de son bénéfice net en 2010 à la faveur du dynamisme des marchés émergents et de la hausse des prix.
En effet, l'Afrique et l'Asie constituent un relais solide de croissance susceptible de compenser l'atonie des marchés considérés comme mâture. Ainsi, le chiffre d'affaires d'Heineken a reculé de 2% à périmètre et changes constants, pénalisé par une contraction de 3,9% des volumes.
En Europe Occidentale, les volumes se sont repliés de 2,5% dans le sillage de la montée du chômage et d'une météo défavorable tandis qu'en Europe Centrale et de l'Est, ils ont chuté de 15%.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
Le secteur de l'agroalimentaire, second employeur en France, regroupe plusieurs segments de marché (conserves, biscuits, produits laitiers, plats cuisinés, produits surgelés et boissons alcoolisées et non alcoolisées). Il inclut également l'industrie du tabac. Les innovations lancées par les industriels cherchent essentiellement à lutter contre le développement des marques de distributeurs. Les spécialistes estiment que le secteur est pénalisé par un manque de visibilité du fait de coûts de matières premières très volatils, cette volatilité étant alimentée par un retour de la spéculation. Après un recul de leurs marges en 2009, les intervenants du secteur devraient attendre 2011 pour bénéficier d'un redressement de leur profitabilité. Parmi les géants mondiaux du secteur la diversification est de mise.