International Power gagne 2,21% à 374,50 pence à la Bourse de Londres alors que la conclusion d'un accord pour sa prise de contrôle par GDF-Suez pourrait être annoncée demain lors de la publication des résultats trimestriels des deux groupes. Ce scénario est évoqué par le Sunday Times, mais également par l'agence de presse Bloomberg. Dans le cadre de cet accord, le groupe français verserait un dividende exceptionnel de 1,2 à 1,3 milliard de livres aux actionnaires du groupe britannique.
GDF Suez avait confirmé en juillet être en discussions avec International Power. Selon Bloomberg, le groupe français devrait prendre possession des deux tiers du capital du britannique. Ce rapprochement devrait se faire par émission d'actions nouvelles International Power au profit de GDF Suez.
L'opération serait stratégique pour GDF Suez qui souhaite étendre sa présence à l'international. Or International Power détient 45 centrales électriques dans le monde, dont des actifs en Asie et en Australie.
Les négociations entre les deux groupes s'étaient achevées une première fois sans succès en janvier.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le projet de loi « Nome » («nouvelle organisation du marché de l'électricité») a été adopté le 15 juin 2010 par l'Assemblée nationale. Il soulève une forte résistance d'EDF, qui doit céder 20% de sa production à la concurrence. L'objectif est d'assurer le nouvel équilibre du système électrique français, principalement au bénéfice des concurrents d'EDF. Ces derniers devraient pouvoir revendre de l'électricité en France sans perdre de l'argent. Ce n'est actuellement pas le cas pour Poweo et Direct Energie par exemple. Ils ne peuvent pas, pour le moment, produire ou acheter de l'électricité à un prix inférieur au tarif réglementé appliqué aux particuliers. Ces opérateurs promettent en échange de proposer des services innovants, permettant notamment de maîtriser la consommation d'électricité. Le président d'EDF, Henri Proglio, prévient, lui, que la cession d'une partie de sa production à la concurrence ne se fera pas en dessous de son coût de revient, soit entre 42 et 45 euros par mégawattheure (MWh).