Havas (+ 3,63% à 3,855 euros) affiche la plus forte progression de l'indice SBF 120, dopé par le relèvement de la recommandation d'HSBC de Neutre à Surpondérer. L'objectif de cours a été rehaussé de 4,4 euros à 4,6 euros. Le bureau d'études a relevé ses prévisions sur les agences de communication françaises afin de prendre en compte une amélioration des perspectives du marché publicitaire avec une accélération de la croissance au deuxième trimestre. Une croissance, qui selon le bureau d'études, devrait entraîner une progression des marges.
A la différence de son concurrent Publicis, sur lequel HSBC a relevé son objectif de cours de 37 euros à 38 euros avec une recommandation maintenue à Neutre, Havas n'a pas encore publié ses résultats semestriels. Le groupe présidé par Vincent Bolloré le fera le 31 août après la clôture de la Bourse.
Publicis a présenté la semaine dernière des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses objectifs 2010. Le groupe a dégagé une marge opérationnelle de 369 millions d'euros, en progression de 28,6%. Le taux de marge opérationnelle est ainsi ressorti à 14,5%, contre 13% au premier semestre 2009. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne une marge opérationnelle de 326 millions d'euros et un taux de marge de 13,4%.
A cette occasion, Maurice Lévy, Président du Directoire avait déclaré : « Je reste persuadé que Publicis Groupe surperformera le marché tant en croissance qu'en niveau de marge. » A la mi-juillet, la filiale de Publicis spécialisée dans l'achat d'espaces, ZenithOptimedia, avait relevé sa prévision de croissance du marché publicitaire mondial pour 2010 de 2,2% à 3,5%. La croissance de Publicis devrait donc être de plus de 3,5% alors qu'il visait auparavant une croissance supérieure à 3%.
Par ailleurs, Maurice Lévy a indiqué qu'il espérait afficher cette année un taux de marge opérationnelle supérieur à celui de 2009 de 15%. Il s'attendait auparavant à ce qu'il soit stable.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Depuis l'entrée d'HSBC sur le marché du crédit à la consommation, les activités du groupe sont bien réparties entre services aux entreprises et aux particuliers.
- La charge des créances douteuses continue à diminuer.
- HSBC est mieux positionnée que ses concurrentes européennes sur les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Mexique, Brésil, Chine et Inde). HSBC étudie la possibilité de faire une OPA sur une grande banque chinoise pour renforcer sa présence dans le pays.
- La forte implantation d'HSBC en Asie la met plus à l'abri des difficultés du secteur financier occidental que ses concurrents.
Les points faibles de la valeur
- Bien que les marchés émergents, en particulier en Asie, continuent de soutenir la banque britannique, la crise du "subprime" a sensiblement détérioré les performances du groupe.
- HSBC est l'établissement étranger le plus exposé dans les Emirats arabes unis. La quasi faillite de Dubaî World peut peser sur le sentiment des investisseurs
- La baisse du dollar, dans lequel sont libellés les dividendes, a un impact négatif sur le cours de l'action et ne profite pas aux actionnaires britanniques d'HSBC.
Comment suivre la valeur
- En tant que valeur financière, le titre est toujours très volatil comme l'ensemble du secteur depuis la crise du subprime.
- En tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts.
- Etant donné son positionnement sur la banque d'investissement, le groupe est dépendant de l'évolution des marchés financiers. Son activité de banque de détail le rend également sensible à la fois au niveau d'épargne et au niveau de consommation des ménages.
- Les indicateurs qui relatent l'état de santé des économies asiatiques ou d'Amérique Latine sont à suivre de près.
- HSBC prépare son introduction en bourse en Chine. La banque britannique, déjà cotée à Hong Kong, serait l'un des premiers groupes étrangers à être coté en Chine. Elle pourrait lever, selon les observateurs, au moins 3 milliards de dollars
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Selon Moody's, les banques européennes ont un niveau de fonds propres suffisant pour absorber les pertes qui pourraient résulter de leurs portefeuilles de créances en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande. Les 30 banques européennes étudiées par l'agence de notation ont un ratio de fonds propres moyen de 9%. Ces établissements peuvent compter sur l'intervention de la Banque Centrale Européenne, qui a décidé d'acheter des obligations de pays qui subissent un fort déficit budgétaire. Sous la pression des marchés, notamment inquiets des difficultés économiques de l'Espagne, les pays de l'Union Européenne vont publier les résultats des tests de résistance des banques d'ici fin juillet. L'an passé, les tests avaient démontré que les banques européennes étaient suffisamment capitalisées pour affronter une détérioration sévère des conditions macroéconomiques. Aujourd'hui, la crise de la dette souveraine oblige à récidiver. Cette initiative permettra de mettre en lumière les banques les plus fragiles du système européen, posant ainsi la question de leur recapitalisation.