Electronic Arts (+ 6,43% à 17,22 dollars) est bien orienté grâce à une performance trimestrielle meilleure que prévu. L'éditeur de jeux vidéo a bénéficié du succès de son jeu de football « FIFA » et de la montée en puissance ventes de jeux dématérialisés pour lesquels les marges sont plus élevées. Le directeur du groupe John Ricitiello a fait de ces jeux dématérialisés l'un des principaux axes de sa stratégie pour redresser l'ancienne star du secteur. EA a ainsi fait l'acquisition de Playfish, spécialiste des jeux pour réseaux sociaux en 2009 pour un montant 400 millions de dollars.
Au premier trimestre, clos fin juin, Electronic Arts a réalisé un bénéfice net de 96 millions de dollars, soit 29 cents par action, à comparer avec une perte de 234 millions de dollars, ou 72 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le groupe a essuyé une perte de 24 cents par action, inférieure de 11 cents au consensus Thomson Reuters.
Le chiffre d'affaires a progressé de 26,5% à 815 millions de dollars grâce à la progression de 50% des ventes de jeux dématérialisés à 176 millions de dollars. Il ont représenté ainsi 21,6% des ventes totales.
Hors les produits constatés d'avance liés à la composante on-line de certains jeux, le chiffre d'affaires s'est élevé à 539 millions de dollars contre un consensus de 502,3 millions. Cette mesure du chiffre d'affaires est celle surveillée par les analystes. Les ventes de jeux dématérialisés ont représenté 35% de ce total.
Pour le deuxième trimestre, Electronics Arts vise une perte par action, hors éléments exceptionnels, comprise entre 10 cents et 15 cents pour des ventes situées entre 775 et 825 millions de dollars. Wall Street anticipe respectivement une perte de 10 cents par action et un chiffre d'affaires de 816,9 millions de dollars
Le groupe a enfin réaffirmé ses objectifs annuels d'un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, compris entre 50 cents et 70 cents pour des ventes de 3,65 milliards de dollars à 3,90 milliards de dollars.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Jeux vidéo
Industrie cyclique, le secteur des jeux vidéo regroupe les constructeurs de consoles et les éditeurs et développeurs de jeux. Les marques sont stratégiques dans l'industrie. Pour le premier trimestre 2010, Nintendo a affiché une vraie contreperformance. Sur l'exercice fiscal 2009-2010 (clos le 31 mars), le chiffre d'affaires a reculé de 22%, à 1,43 milliard de yens (10,9 milliards d'euros), et le résultat net de 18,1%. C'est la première fois en six ans que les profits du leader mondial reculent. Ce mouvement devrait se poursuivre puisque Nintendo s'attend pour 2010 à une baisse de l'ordre de 13% de son résultat net, à un résultat opérationnel en baisse de 10% et à un nouveau tassement du chiffre d'affaires. Même si le japonais a souffert du renforcement du yen par rapport au dollar et à l'euro, il pâtit surtout d'une diminution des ventes de ses consoles. Les ventes de la DS n'ont pas atteint l'objectif de 30 millions d'exemplaires en atteignant 27,11 millions d'unités. Les ventes de la Wii devraient diminuer à 18 millions d'unités après avoir déjà baissé de 5% en 2009-2010. Pour se relancer, Nintendo prévoit de faire évoluer ses produits existants, en misant notamment sur la 3D.