Research In Motion (RIM) perd 2,40% à 56,15 dollars dans un marché en nette hausse. Le fabricant du très populaire BlackBerry est pénalisé par la décision de l'Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis de bloquer certains services. Les deux pays ont expliqué ce geste par des raisons de sécurité. Les messages sont en effet cryptés avant d'être envoyés du BlackBerry puis décryptés par les serveurs de Reaserch In Motion, ce qui est un gage de sécurité pour leurs utilisateurs, mais les rend également plus difficiles à contrôler par les Etats qui censurent Internet.
Or la firme canadienne avait jusqu'à présent refusé d'implanter un serveur aux Emirats arabes unis.
500 000 personnes utilisent un BlackBerry aux Emirats arabes unis sur un total de 46 millions d'abonnés à la fin du premier trimestre.
Selon le « Wall Street Journal », le Koweît, l'Inde et la Chine font partie des pays qui ont demandé à Research In Motion de pouvoir accéder plus simplement à ses données comme condition pour opérer à l'intérieur de leurs frontières.
L'Arabie saoudite devrait notamment bannir l'usage de la messagerie instantanée BlackBerry Messenger dès le mois prochain. De leur côté, les Emirats interdiront l'envoi d'e-mails, la navigation sur Internet et la messagerie instantanée à partir du mois d'octobre.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Si l'arrivée sur le marché des smartphones a représenté un tournant pour le secteur, une autre évolution importante se produit. Le segment des téléphones bas de gamme, destinés aux pays émergents, est pris d'assaut par les petits fabricants, essentiellement basés en Asie. Ils assoient peu à peu leurs positions, au détriment de géants tels que Nokia ou Samsung. Ainsi, depuis le premier trimestre 2010, l'hong-kongais G-Five, fait partie des dix premiers équipementiers mondiaux. Autre exemple : l'indien Micromax, qui développe des téléphones très bon marché et très simples. Il est devenu fin 2009 le troisième vendeur de téléphones mobiles sur son marché domestique, devançant désormais LG. De façon plus générale, les fabricants classés au-delà de la dixième place mondiale ont ensemble vendu 19,2% des téléphones mobiles dans le monde sur le premier trimestre 2010, contre 16,5% un an plus tôt. Conséquence : la part de marché cumulée des cinq plus gros fabricants (Nokia, Samsung, LG, RIM et Sony Ericsson) a chuté de 73,3% sur les trois premiers mois de 2009, à 70,7% sur la même période de 2010.