British Airways (+ 2,55% à 221,50 pence) affiche la seconde plus forte hausse de l'indice ftse 100 après avoir dévoilé des pertes inférieures aux attentes. Au deuxième trimestre, la compagnie aérienne britannique a essuyé une perte avant impôts de 164 millions de livres contre une perte de 148 millions de livres un an plus tôt. Les résultats du groupe ont été pénalisés par l'impact du nuage de cendres en provenance du volcan islandais sur le trafic et par un mouvement de grève des personnels de cabine. Ces perturbations lui ont coûté 250 millions de livres.
L'amélioration de la tendance du trafic et la baisse des coûts ont permis à la compagnie aérienne de réduire sa perte opérationnelle de 23,4% à 72 millions de livres.
Le chiffre d'affaires a reculé de 2,3% à 1,937 milliard de lires.
British Airways a également fait d'une amélioration de son rendement. Le chiffre d'affaires généré par passager et par kilomètre voyagé a progressé de 13,5% à 6,88 pence. « Les rendements sont très positifs » a déclaré John Strickland, analyste chez JLS Consulting Ltd à Bloomberg. « S'il peuvent les atteindre dans le contexte du nuage de cendres et de grèves, alors c'est une nouvelle positive dans un contexte difficile », a-t-il ajouté.
Enfin, la compagnie aérienne britannique a réitéré son objectif d'un résultat imposable annuel à l'équilibre. Selon British Airways, la reprise économique se poursuit et elle n'anticipe pas une rechute de la croissance.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Transport aérien
Selon la dernière estimation de l'Association du transport aérien international (Iata), ses 230 compagnies adhérentes devraient dégager des profits cumulés de 2,5 milliards de dollars en 2010 contre 9,9 milliards de pertes en 2009. L'Iata tablait précédemment sur 2,8 milliards de déficit cette année. La révision de ses prévisions provient du rebond plus fort qu'attendu du trafic aérien. C'est le redressement des compagnies asiatiques qui sera le plus spectaculaire car elles devraient dégager 2,2 milliards de dollars de bénéfices cette année contre 2,7 milliards de pertes en 2009. Néanmoins les compagnies aériennes européennes devraient rester lourdement déficitaires, avec des pertes qui ont même été revues à la hausse (de 2,2 à 2,8 milliards de dollars pour 2010, contre 4,4 milliards l'an dernier). C'est d'abord la faiblesse de la croissance économique européenne qui expliquerait cette évolution, mais aussi la baisse de l'euro face au dollar, qui renchérit une partie des coûts, et les mouvements sociaux, notamment chez British Airways. Même les compagnies nord-américaines, habituellement déficitaires, pourraient générer un profit cumulé de 1,9 milliard de dollars, contre 2,7 milliards de pertes en 2009.