EDF Energies Nouvelles a réalisé au premier semestre 2010 un résultat net part du groupe en baisse de 7,7% à 38,6 millions d'euros. Hors éléments non récurrents survenus en 2009, ce résultat affiche une hausse de 31,3%. Le résultat opérationnel a progressé de 3,9% à 100,2 millions d'euros. L'Ebitda s'élève à 168,9 millions d'euros, en hausse de 15,2 % (+33,8 % hors éléments non-récurrents). Le chiffre d'affaires s'élève à 545 millions d'euros, en hausse de 28,1 %
L'endettement financier net augmente de 454,7 millions pour atteindre 3,2209 milliards d'euros. Cette augmentation provient principalement des investissements.
EDF Energies Nouvelles confirme son objectif d'EBITDA 2010 entre 430 et 450 millions d'euros ainsi que son objectif de capacité installée fin 2012 de 4 200 MW nets dont 500 MWc de solaire.
A l'occasion de cette publication, Pâris Mouratoglou, président du Conseil d'administration, a déclaré : « Le premier semestre 2010 aura été marqué par le dynamisme du solaire photovoltaîque qui joue aujourd'hui pleinement son rôle de moteur de croissance aux côtés de l'éolien. EDF Energies Nouvelles enregistre une nouvelle fois une progression de ses résultats, d'autant plus remarquable que, cette année, notre activité Développement-Vente d'Actifs Structurés, sera fortement concentrée sur le deuxième semestre. Nous sommes parfaitement en ligne pour atteindre NOS objectifs. »
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- C'est la valeur emblématique du secteur de l'électricité issue de la filière éolienne. La filiale à 50% d'EDF est présente sur l'ensemble de la chaîne, du développement d'un projet à la construction du parc éolien en passant par l'exploitation et la maintenance.
- L'ENVIRONNEMENT macroéconomique et réglementaire est favorable à l'essor des énergies renouvelables sur le long terme.
Le groupe est très majoritairement présent (environ 85% des capacités) dans des pays où les tarifs de rachats éoliens et photovoltaîques sont réglementés.
Bien que l'éolien terrestre constitue l'axe prioritaire d'expansion, EDF EN cherche des relais de croissance (parc éolien offshore, production de biocarburants, développement dans le solaire photovoltaîque).
L'adossement à EDF est un atout indéniable.
Les points faibles de la valeur
Le durcissement des conditions d'accès au crédit a rendu plus difficile le financement des projets.
- Il existe un risque sur l'évolution du prix des turbines utilisées par EDF EN ainsi que sur l'approbation des plannings et des contrats par les différentes autorités.
Le retard d'exécution du parc de Lakefield aux Etats-Unis aura un effet sur les résultats 2011.
En Europe, la probable réalisation des objectifs 2020 pour l'Union Européenne (20% de la consommation énergétiques doit être d'origine renouvelable d'ici 2020) et des situations budgétaires difficiles ne militent pas en faveur de nouvelles mesures pour le secteur.
Certains analystes n'excluent pas une nouvelle augmentation de capital d'ici 12 à 18 mois.
Le contexte sectoriel et un début d'année modeste pour le groupe ne militent pas, selon les analystes, pour une réappréciation forte du titre.
Comment suivre la valeur
Investir aujourd'hui dans la filiale d'EDF consiste à parier sur la réussite de son plan ambitieux de développement à l'HORIZON 2012.
- Le titre EDF EN a tendance à réagir positivement à l'annonce d'augmentations de la capacité de production du groupe alors que la demande en énergies renouvelables ne cesse de progresser.
- Comme les autres groupes énergétiques, EDF EN bénéficie par ricochet des hauts niveaux atteints par les prix du pétrole, qui favorisent le développement d'énergies alternatives.
- Le secteur de l'énergie et des services aux collectivités est dans une phase de consolidation. EDF EN pourrait se lancer dans des acquisitions à l'étranger afin de renforcer sa présence en Europe et aux Etats-Unis.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le projet de loi « Nome » («nouvelle organisation du marché de l'électricité») a été adopté le 15 juin 2010 par l'Assemblée nationale. Il soulève une forte résistance d'EDF, qui doit céder 20% de sa production à la concurrence. L'objectif est d'assurer le nouvel équilibre du système électrique français, principalement au bénéfice des concurrents d'EDF. Ces derniers devraient pouvoir revendre de l'électricité en France sans perdre de l'argent. Ce n'est actuellement pas le cas pour Poweo et Direct Energie par exemple. Ils ne peuvent pas, pour le moment, produire ou acheter de l'électricité à un prix inférieur au tarif réglementé appliqué aux particuliers. Ces opérateurs promettent en échange de proposer des services innovants, permettant notamment de maîtriser la consommation d'électricité. Le président d'EDF, Henri Proglio, prévient, lui, que la cession d'une partie de sa production à la concurrence ne se fera pas en dessous de son coût de revient, soit entre 42 et 45 euros par mégawattheure (MWh).