Le titre Telefonica gagne 0,8% à 17,02 euros alors que la cotation de l'action Portugal Telecom a été suspendue. L'opérateur télécoms espagnol a annoncé avoir conclu un accord préliminaire pour racheter la participation minoritaire de son concurrent Portugais dans Vivo, le plus important opérateur brésilien de téléphonie mobile. Les conseils d'administration des deux groupes doivent encore le ratifier. Le bras de fer entre Telefonica et Telefonica, qui dure depuis le début du mois de mai, serait donc sur le point de se terminer.
Une source a indiqué à Reuters que si l'accord n'avait pas été formalisé, un prix de 7,5 milliards d'euros constituait la base de la transaction. La dernière offre de Telefonica s'élevait à 7,15 milliards d'euros, la première, annoncée en mai, à 5,7 milliards d'euros et la seconde à 6,5 milliards d'euros.
Portugal Telecom et Telefonica possèdent chacun 50% de Brasilcel qui détient 63,5% de Vivo.
Selon « El Pais », Portugal Telecom va utiliser une partie du produit de la cession pour prendre une participation comprise entre 20% et 25% dans l'opérateur brésilien Oi.
Même si cette opération est jugée positive d'un point de vue stratégique pour Telefonica, le prix payé est jugé élevé par les analystes. L'opérateur espagnol devrait rapprocher Vivo de ses autres activités au Brésil. A la surprise des investisseurs, Vivendi s'était emparé de l'opérateur de téléphonie fixe brésilien GVT au nez et à la barbe de Telefonica l'année dernière.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
Les experts estiment que d'ici à 2015 les revenus générés par l'explosion du trafic mobile devraient au mieux compenser la baisse continue du chiffre d'affaires des communications téléphoniques (chiffrée à 4% annuellement). Les opérateurs se plaignent de devoir financer seuls de lourds investissements dans les réseaux de télécommunications. Ils sont confrontés à des investissements très lourds ; selon l'Idate, 300 milliards d'euros seront nécessaires pour remplacer le cuivre par de la fibre optique en Europe. Le Vieux-continent est déjà en retard dans le très haut débit. Or, face à des conditions de financement qui se sont durcies, les intervenants vont éprouver des difficultés à engager les dépenses.