UBS ( 17,23 francs suisses) progresse de près de 10% dans un contexte particulièrement porteur aujourd'hui pour le secteur bancaire. Non seulement la banque suisse a réalisé une performance supérieure aux attentes au deuxième trimestre, mais le comité de Bâle a assoupli son projet de réglementation concernant les fonds propres et les liquidités des banques. Selon Exane, le comité a pris en compte une partie importante des commentaires fait par le secteur bancaire lors de la période de consultation.
Les banques pourront notamment comptabiliser en partie leurs participations minoritaires dans d'autres établissements financiers comme du capital.
Au deuxième trimestre, UBS a dégagé un résultat net de 2 milliards de francs suisses contre une perte de 1,4 milliard suisses, un an plus tôt. Le consensus Reuters s'élevait à seulement 1,34 milliard de francs suisses. Parmi ses divisions les plus importantes, Wealth Management & Swiss Bank (gestion de fortune en dehors des Etats-Unis) a enregistré un bénéfice avant impôts de 1,131 milliard d'euros, pratiquement stable par rapport à celui du premier trimestre. Son activité de banque d'investissement a, elle, dévoilé un bénéfice avant impôts de 1,314 milliard contre 1,19 milliard au premier trimestre.
UBS, dont la réputation a été sérieusement mise à mal par ses lourdes pertes lors de la crise des « subprimes » et ses démêlés avec le fisc américain, continue d'enregistrer des sorties nettes de fonds. Celles-ci ont ralenti, mais elles sont cependant plus importantes que prévu. Cette fuite de capitaux est ressortie ainsi à 5,2 milliards de francs suisses pour la gestion de patrimoine. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne des sorties à hauteur de 4,75 milliards de francs suisses.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Selon Moody's, les banques européennes ont un niveau de fonds propres suffisant pour absorber les pertes qui pourraient résulter de leurs portefeuilles de créances en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande. Les 30 banques européennes étudiées par l'agence de notation ont un ratio de fonds propres moyen de 9%. Ces établissements peuvent compter sur l'intervention de la Banque Centrale Européenne, qui a décidé d'acheter des obligations de pays qui subissent un fort déficit budgétaire. Sous la pression des marchés, notamment inquiets des difficultés économiques de l'Espagne, les pays de l'Union Européenne vont publier les résultats des tests de résistance des banques d'ici fin juillet. L'an passé, les tests avaient démontré que les banques européennes étaient suffisamment capitalisées pour affronter une détérioration sévère des conditions macroéconomiques. Aujourd'hui, la crise de la dette souveraine oblige à récidiver. Cette initiative permettra de mettre en lumière les banques les plus fragiles du système européen, posant ainsi la question de leur recapitalisation.