Reckitt Benckiser perd 0,30% à 3326 pence à Londres, pénalisé le maintien de ses objectifs annuels. Traditionnellement, le fabricant britannique de produits d'entretien et de médicaments relève ses perspectives annuelles dans le sillage de la publication de ses résultats semestriels. Mais cette fois-ci, le groupe, qui a lancé la semaine dernière une offre de 2,54 milliards de livres sur SSL, le fabricant des préservatifs Durex et des chaussures Scholl, a confirmé tabler sur une hausse de 5% du chiffre d'affaires et de 10% de son bénéfice d'exploitation, à données comparables et hors santé.
Reckitt Benckiser a réalisé au premier semestre un bénéfice net part du groupe en hausse de 19% à 728 millions de livres. Son chiffre d'affaires a progressé de 7% à 4,064 milliards de livres, soit une hausse de 6% à change constant.
Sur le seul deuxième trimestre, le bénéfice net affiche une hausse de 23% à 380 millions de livres. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne 363,4 millions de livres. De son côté, Reckitt Benckiser tablait sur 365 millions de livres.
Le chiffre d'affaires a grimpé de 10% à 2,061 milliards de livres (+6% à change constant). Le bénéfice d'exploitation du deuxième trimestre a progressé de 21% à 503 millions de livres.
Concernant l'offre sur SSL, le groupe a confirmé qu'en cas de succès, l'opération pourrait être finalisée au quatrième trimestre. Le conseil d'administration de SSL a donné son accord.
Reckitt Benckiser formule des prévisions chiffrées hors santé car le principal médicament de sa filiale santé, le Suboxone (contre l'addiction à l'héroîne), est tombé dans le domaine public en octobre dernier, provoquant un effondrement des ventes.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
L'industrie du textile continue à subir des difficultés en France. Selon les données de l'Institut français de la mode (IFM), l'an passé, la consommation de vêtements et de textile a reculé de 3,2%, après avoir baissé de 3% en 2008. 2009 est la pire année pour le secteur depuis 1995, avec une chute de la consommation qui a même atteint 9% durant le troisième trimestre. Les clients sont de plus en plus sensibles aux prix. Pour s'adapter, les professionnels ont proposé des offres promotionnelles avant même les soldes. L'IFM considère que les ventes à prix réduits ont représenté 31% du chiffre d'affaires des distributeurs en 2009 contre 18,5% il y a dix ans. La baisse de la demande n'affecte pas seulement la France et les pays européens. Le textile indien est également mis à mal par la crise, du fait de sa dépendance vis-à-vis des exportations, qui représentent environ 35% de son activité. Pour la première fois en 2009, les ventes à l'export ont subi une contraction du fait du recul de la demande en Europe et aux Etats-Unis.