Verizon (+ 4,11% à 28,11 dollars) affiche la plus forte progression de l'indice Dow Jones. La perte nette enregistrée par le deuxième plus important opérateurs télécoms américains en raison d'une charge de restructuration cache une performance opérationnelle supérieure aux anticipations. Verizon a essuyé une perte nette de 198 millions de dollars, soit 7 cents par action, à comparer avec un bénéfice net de 1,483 milliard de dollars, soit 52 cents par action, un an plus tôt.
Le basculement des comptes dans le rouge s'explique par une charge de 2,3 milliards de dollars liée à des réductions d'effectifs. Le groupe souhaite se séparer de 11 000 personnes. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 58 cents, soit 2 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters.
Le chiffre d'affaires s'est effrité de 0,3% à 26,773 milliards de dollars. Sa division sans fil, Verizon Wireless, détenue à hauteur de 45% par Vodafone, a recruté 1,4 million d'abonnés. Sur ce nombre, 665 000 sont des abonnés à forfait.
Concernant ses services délivrés par l'intermédiaire de la fibre optique jusqu'à l'abonné, l'opérateur télécoms américain a annoncé 196 000 nouveaux clients pour la télévision et 174 000 pour Internet.
En matière de perspectives, John Killian, directeur financier du groupe, a indiqué que les résultats attendus sur le reste de l'année étaient en ligne avec les prévisions des investisseurs. Le consensus 2010 est actuellement de 2,18 dollars pour le bénéfice par action et de 107 milliards de dollars pour le chiffre d'affaires.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
Si l'arrivée sur le marché des smartphones a représenté un tournant pour le secteur, une autre évolution importante se produit. Le segment des téléphones bas de gamme, destinés aux pays émergents, est pris d'assaut par les petits fabricants, essentiellement basés en Asie. Ils assoient peu à peu leurs positions, au détriment de géants tels que Nokia ou Samsung. Ainsi, depuis le premier trimestre 2010, l'hong-kongais G-Five, fait partie des dix premiers équipementiers mondiaux. Autre exemple : l'indien Micromax, qui développe des téléphones très bon marché et très simples. Il est devenu fin 2009 le troisième vendeur de téléphones mobiles sur son marché domestique, devançant désormais LG. De façon plus générale, les fabricants classés au-delà de la dixième place mondiale ont ensemble vendu 19,2% des téléphones mobiles dans le monde sur le premier trimestre 2010, contre 16,5% un an plus tôt. Conséquence : la part de marché cumulée des cinq plus gros fabricants (Nokia, Samsung, LG, RIM et Sony Ericsson) a chuté de 73,3% sur les trois premiers mois de 2009, à 70,7% sur la même période de 2010.