Le titre Edenred se distingue à la hausse avec une progression de 4,92% à 13,955 euros. La valeur enregistre la meilleure progression de l'indice SBF120 après avoir publié son chiffre d'affaires pour la première fois depuis la scission d'Accor. Edenred, ancienne branche de services prépayés du groupe hôtelier, a enregistré au premier semestre une hausse de son activité, grâce notamment au dynamisme de ses activités en Amérique latine. Le chiffre d'affaires total est ressorti 461 millions d'euros, en progression de 3,8% en données publiées.
Le chiffre d'affaires opérationnel affiche une hausse de 4,2% à périmètre et change constants à 422 millions d'euros. La forte croissance de l'activité opérationnelle en Amérique latine compense un ENVIRONNEMENT économique toujours difficile en Europe, a déclaré Edenred.
Le groupe a par ailleurs été pénalisé par le faible niveau des taux d'intérêt, qui pèse sur le chiffre d'affaires financier, même si le deuxième trimestre voit un léger point d'inflexion au Brésil. Le chiffre d'affaires financier atteint ainsi 39 millions d'euros, en baisse de 25,3% en données comparables.
Edenred a en revanche bénéficié d'un effet de change positif de +0,4%.
Le premier semestre a vu une augmentation du volume d'émission qui s'est établi à 6,615 milliards d'euros, en progression de 7,8% en données comparables et en ligne avec l'objectif de croissance organique compris entre 6% et 14%.
Selon le groupe, cette croissance s'appuie sur des leviers à moyen-terme très positifs, dans les pays émergents comme dans les pays développés : augmentation des taux de pénétration, création de nouveaux produits et déploiement des produits existants, extension de la couverture géographique et augmentation de la valeur faciale.
UBS a relevé son objectif de cours sur Edenred de 14 à 14,50 euros avec une recommandation inchangée à Neutre après cette publication.
CM-CIC a réitéré sa recommandation Acheter et son objectif de cours de 18 euros sur la valeur. Il évoque une « bonne publication », et dit rester convaincu du potentiel de croissance de l'activité du groupe, en particulier en Amérique latine.
Aurel a réitéré sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 12 euros. « Ces chiffres sont globalement en ligne avec les attentes et comportent des éléments plutôt rassurants sur la France et l'Europe du Nord », écrit Aurel. « L'activité titres restaurants semble pour l'instant bien résister à la montée du chômage », estime-t-il. Il remarque en revanche que les solutions Incentive&Rewards déclinent avec la crise. Les incertitudes sur le deuxième semestre en Europe le rendent par ailleurs prudent sur le titre, malgré la poursuite de la croissance en Amérique du Sud.
Oddo a réitéré sa recommandation Alléger et son objectif de cours de 14,5 euros sur Edenred. Ces chiffres ont été obtenus essentiellement grâce à un effet de change plus positif qu'attendu, alors que la croissance interne est restée légèrement en retrait des anticipations d'Oddo. Elle est ressortie à 1,8% là où l'analyste attendait 3%. « Les bonnes nouvelles restent compensées par des tendances médiocres (...) qui vont persister sur le deuxième semestre », écrit le broker.
Il évoque la guerre des commissions dans le Reste de l'Europe, et la chute stabilisée mais toujours sévère des produits financiers au premier semestre.
« Le momentum reste globalement défavorable et nous ne voyons pas dans cette publication de catalyseurs à un potentiel de hausse renouvelé », ajoute-t-il.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
Après dix-huit mois de négociation, aucun accord n'a été conclu entre les syndicats et la fédération patronale sur la manière d'encadrer le portage salarial. L'article 19 de l'accord sur la modernisation du marché du travail a donné deux ans aux partenaires sociaux pour aboutir à un accord. Les négociations ont été confiées au Prisme, fédération professionnelle de la branche de l'intérim. Trois points étaient initialement au coeur des désaccords : le type de contrat retenu pour les missions comprises entre 18 et 36 mois, la rémunération minimale conventionnelle et la possibilité ou non pour les agences d'intérim de gérer des opérations de portage. Désormais seul le dernier point est source d'affrontement. En effet, le Prisme a notamment accepté l'utilisation de contrats à durée déterminée à objet défini pour les missions de plus de 18 mois. En revanche, les syndicats souhaitent que les agences d'intérim créent de véritables filiales de portage qui soient indépendantes alors que le Prisme préfère simplement la mise en place d'agences spécialisées.