
Le groupe espagnol de télécoms Telefonica, qui a retiré samedi son offre faite à Portugal Telecom (PT) pour prendre le contrôle de l'opérateur brésilien Vivo, n'a pas renoncé à ce projet, a indiqué dimanche la presse espagnole.
L'intérêt de Telefonica pour Vivo "n'a pas disparu", et le groupe espagnol "est prêt à redoubler d'efforts et à durcir sa position", a affirmé le quotidien El País, soulignant qu'il "était en train de sonder les voies légales lui permettant de dissoudre Brasilcel", la holding qui détient 60% de Vivo.
Telefonica, qui détient déjà 50% dans Brasilcel, proposait 7,15 milliards d'euros pour acquérir les 50% restants aux mains du groupe portugais.
Mais il a annoncé le retrait de son offre "dans la mesure où le conseil d'administration de Portugal Telecom ne l'a pas approuvé dans les délais impartis". L'offre expirait vendredi à minuit.
Le groupe espagnol considère le marché brésilien comme essentiel à son développement. Le géant espagnol avait relevé son offre début juin de 5,7 à 6,5 milliards d'euros, avant de l'augmenter une deuxième fois quelques heures avant l'assemblée.
Les services juridiques de Telefónica "vont devoir étudier toutes les options et il n'y aura pas d'annonce tant qu'une décision n'aura pas été prise" au sujet de Brasilcel, a ajouté le journal. Il a cependant relevé que tous les ponts avec PT n'étaient pas définitivement coupés.
Le quotidien El Mundo n'a pas écarté pour sa part l'option d'une OPA sur PT. Le groupe espagnol vient d'obtenir un emprunt de 8 milliards d'euros "pour les coûts de l'opération, ce qui serait suffisant pour lancer une OPA sur Portugal Telecom", a-t-il dit.
Telefonica "pourrait par ailleurs opter pour le rachat d'un autre opérateur dans la région (Brésil) ou alors bloquer le versement de dividende de la part de Brasilcel", ce qui "entraînerait le gel de la moitié des recettes de PT", a indiqué El Mundo.
Le groupe espagnol peut enfin "attendre que le gouvernement portugais revienne sur sa décision et reprendre les négociations" pour le rachat de Vivo, toujours selon ce journal.