BP gagne 3,67% à 416,50 pence à Londres. Le titre de la compagnie pétrolière, qui est tombé jusqu'à 296 pence le mois dernier, est soutenu par l'arrêt de la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique. Il ne s'agit pour l'instant que d'une fermeture temporaire : BP procède aux essais du nouveau dôme de confinement installé lundi. Le groupe et la Maison-Blanche ont souligné le caractère transitoire de cet arrêt. Pour autant, c'est la première fois depuis le début de la marée noire, le 20 avril, que le pétrole ne s'écoule pas dans la mer ; un premier soulagement pour les investisseurs.
Selon BP et une grande partie des experts, le puits ne sera définitivement scellé que lorsque les puits de secours (actuellement en construction) seront opérationnels et permettront de récupérer le pétrole, soit le mois prochain.
De plus, BP profite des dernières informations concernant des cessions d'actifs. Selon le "Financial Times", la compagnie pétrolière ne cesse de négocier en vue de céder jusqu'à 20 milliards de dollars d'actifs afin d'abonder un fonds destiné à couvrir les coûts de la marée noire.
Ainsi, BP serait en passe de conclure la cession de 12 milliards de dollars d'actifs à son homologue américain Apache. Le groupe cherche également à se priver d'une partie ou de la totalité de ses 60% dans la Pan American Energy of Argentina qui se monte à 9 milliards de dollars.
BP a déjà dépensé 3,5 milliards de dollars pour réparer les dégâts causés par la marée noire. Mais, elle pourrait au final coûter dix fois plus en raison des dommages et intérêts.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
Le poids de la Chine sur la scène énergétique mondiale ne cesse de croître. Ainsi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que ce pays va assurer à lui seul près de 40% de la croissance de la demande de pétrole cette année. La Chine représente actuellement environ 10% de la consommation mondiale de pétrole, contre près de 20% pour les Etats-Unis. Sa consommation va s'accroître de 7,6%, pour atteindre un volume de 9,2 millions de barils par jour. En revanche la consommation des pays de l'ocde va demeurer quasiment stable (- 0,1%), en l'absence de vraie reprise économique. L'AIE prévoit que la demande mondiale de pétrole devrait progresser en moyenne de 1,4% par an, soit 1,2 million de barils par jour, jusqu'en 2015, pour atteindre 92 millions de barils par jour. Quant aux prix, ils devraient légèrement augmenter, le prix du baril passant de 76 dollars cette année à 85 dollars en 2015. L'AIE observe une sensible dichotomie dans les domaines du pétrole ou du gaz, entre les pays de l'OCDE et les pays émergents. Ces derniers se caractérisent par une forte croissance en Chine, en Inde et au Moyen-Orient contre une demande faible ou stable, notamment en Europe.