Citigroup cède 4,59% à 3,97 dollars, pénalisé par l'annonce d'une chute de 37% de son bénéfice net au deuxième trimestre. La banque américaine, dont l'Etat est encore actionnaire, souffre d'une base de comparaison défavorable. L'an dernier, elle avait enregistré un gain de 6,7 milliards de dollars lié à la vente de sa branche de courtage Smith Barney. A l'image de ses rivales, JPMorgan et Bank of America, Citi a vu ses provisions pour créances douteuses diminuer. La baisse du titre semble donc en réalité s'expliquer par la baisse des bénéfices dans l'activité banque d'affaires.
Citigroup a donc réalisé au deuxième trimestre un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars, en baisse de 37%. Par action diluée, le bénéfice net ressort à 9 cents. Le produit net bancaire a reculé de 33% à 22,07 milliards de dollars.
Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un produit net bancaire de 22,16 milliards de dollars.
Les provisions pour créances irrécouvrables ont reculé à 6,67 milliards de dollars, contre 12,68 milliards un an auparavant et 8,62 milliards au trimestre précédent. Les pertes sur prêts sont ressorties à 7,96 milliards au deuxième trimestre, contre 11,47 milliards un an plus tôt et 8,38 milliards au premier trimestre.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Selon Moody's, les banques européennes ont un niveau de fonds propres suffisant pour absorber les pertes qui pourraient résulter de leurs portefeuilles de créances en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande. Les 30 banques européennes étudiées par l'agence de notation ont un ratio de fonds propres moyen de 9%. Ces établissements peuvent compter sur l'intervention de la Banque Centrale Européenne, qui a décidé d'acheter des obligations de pays qui subissent un fort déficit budgétaire. Sous la pression des marchés, notamment inquiets des difficultés économiques de l'Espagne, les pays de l'Union Européenne vont publier les résultats des tests de résistance des banques d'ici fin juillet. L'an passé, les tests avaient démontré que les banques européennes étaient suffisamment capitalisées pour affronter une détérioration sévère des conditions macroéconomiques. Aujourd'hui, la crise de la dette souveraine oblige à récidiver. Cette initiative permettra de mettre en lumière les banques les plus fragiles du système européen, posant ainsi la question de leur recapitalisation.