Alcoa a publié lundi soir des résultats trimestriels en hausse et supérieurs aux attentes. Le géant américain de l'aluminium, qui a ouvert la saison des résultats, a réalisé au deuxième trimestre de son exercice 2010 un bénéfice net de 136 millions de dollars, ou 0,13 dollar par action, contre une perte de 454 millions de dollars, ou -0,47 dollar par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient sur un BPA de 0,11 dollar. Signe du regain d'activité, le chiffre d'affaires a grimpé de 22% à 5,2 milliards de dollars malgré le net repli des cours de l'aluminium sur la période.
"La croissance de notre chiffre d'affaires et de notre bénéfice s'expliquent par la progression des volumes sur les marchés finaux et par les gains tirés de notre programme de réduction de coûts", a souligné le PDG Klaus Kleinfeld. Selon lui, "les perspectives pour Alcoa et l'aluminium restent excellentes".
Confiant dans la poursuite de l'activité, Alcoa a donc relevé sa prévision de hausse de la demande d'aluminium en 2010 de +10% à +12%.
Soutenu par la qualité de cette publication, le titre a gagné 3,4% en après-Bourse.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Métaux
La Commission Européenne a publié une liste de 14 métaux ou familles de métaux qui sont importants pour l'économie de l'Union européenne (UE), et dont l'approvisionnement pourrait être menacé par des tensions politiques ou des pénuries. Ce document servira de base à un plan présenté à l'automne prochain, destiné à améliorer l'approvisionnement en matières premières de l'UE. Ce plan comprendra trois axes : le renforcement des accords avec les pays producteurs de ces métaux, le développement du potentiel minier sur le sol européen, et une meilleure maîtrise du recyclage. Les métaux jouent un rôle essentiel dans la conception de produits innovants, tels que les voitures électriques, les ampoules LED, les écrans plats. Les besoins en indium, nécessaire à la fabrication de ce type d'écrans, devraient représenter en 2030 plus de trois fois la production de 2006. En dépit de ces besoins accrus, l'accès à certains minerais pourrait devenir plus difficile à l'avenir, faisant ainsi peser une menace sur le développement de l'économie européenne. La Chine, qui contrôle 95% de la production mondiale des terres rares, a déjà commencé à réduire ses exportations.