L'action Playboy Entreprise bondit de 34,04% à 5,28 dollars alors que son fondateur Hugh Hefner propose de retirer la société de la cote. Il offre 5,50 dollars par action, soit une prime de près de 40%. Sur cette base, le groupe de divertissement pour adulte est valorisé environ 185 millions de dollars. A l'heure actuelle, Hugh Hefner possède 69,5% des actions de type A et 27,7% des actions de type B.
Dans la lettre adressée au conseil d'administration de Playboy Entreprise, Hugh Hefner précise être en discussion avec le groupe de private equity Rizvi Traverse Management pour réaliser cette transaction.
Le fondateur de Playboy a indiqué qu'il n'était intéressé ni par une vente ou une fusion de la société, ni par la cession de ses titres. Hugh Hefner a justifié son rejet de telles opérations par son inquiétude à propos de la marque Playboy et de la ligne éditoriale du magazine. Le groupe est confronté à une baisse de ses recettes publicitaires de son magazine vedette et à la concurrence d'Internet.
Le conseil d'administration de Playboy explique n'avoir pris encore aucune décision concernant la réponse qu'il fera à cette proposition. Dans l'hypothèse où cette proposition se concrétiserait, il formera un comité spécifique d'administrateurs indépendants pour l'examiner.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Tous les intervenants soulignent le manque de visibilité pour la fin de l'année 2010. Ils sont toutefois certains que le retour aux niveaux de revenus publicitaires de 2008, année précédant la crise, ne sera pas pour 2010. Il leur faudra attendre au moins deux à trois ans. D'après une étude de l'OCDE, portant sur la situation des médias dans le monde, le principal défi pour la presse est de parvenir à s'adapter à l'essor d'Internet. Selon l'organisation, les nouveaux médias engendrent des changements de consommation, particulièrement pour les jeunes lecteurs. Ces deux dernières années, 20 pays sur les 31 étudiés par l'OCDE ont ainsi subi un déclin de leur lectorat. Les Etats-Unis sont le plus durement touchés par cette érosion avec un nombre de lecteurs qui a chuté de 30% entre 2007 et 2009. Sur le plan économique, les recettes générées par Internet ne compenseraient pas encore les pertes liées à la crise. La part de la publicité sur Internet dans les revenus des journaux n'était que de 4% en 2009. Toutefois elle a fortement progressé : aux Etats-Unis, elle est ainsi passée de 2,6% en 2003 à 8,2% en 2008.