Dana Petroleum flambe de plus de 19% à 1409 pence à la Bourse de Londres. Le titre de la compagnie pétrolière britannique est soutenu par la spéculation autour d'un éventuel rachat. Ce matin, Dana a confirmé l'information selon laquelle elle avait été approchée en vue d'une opération qui pourrait aboutir à son rachat. Dana n'a pas donné le nom de la société concernée. Cette déclaration de Dana a été précipitée par la publication jeudi d'un article de presse indiquant que la compagnie pétrolière publique sud-coréenne KNOC voulait l'acquérir pour 1,5 milliard de livres (1,8 milliard d'euros).
Dana suscite l'intérêt des compagnies pétrolières asiatiques qui cherchent à s'implanter sur des territoires autrefois chasse gardée des majors occidentales. Dana dispose de réserves d'hydrocarbures importantes (223 millions de baril équivalent pétrole) et exploite 36 gisements à travers le monde (en mer du Nord, en Egypte, en Afrique du Nord et de l'Ouest).
Ces actifs permettent au groupe britannique de dégager des revenus récurrents à l'inverse des juniors pétrolières qui misent essentiellement sur l'exploration, puis la vente, de nouveaux champs.
Dans le cas de Dana, l'intérêt du groupe coréen est plus flagrant dans la mesure où la Corée du Sud est le cinquième importateur mondial de brut mais ne possède actuellement aucune réserve prouvée de pétrole.
Selon l'AFP, la compagnie publique vise, en développant la production à l'étranger ou en procédant à des acquisitions d'entreprises étrangères, à accroître son autosuffisance en pétrole et gaz pour la porter à 8,1% contre 6,3% actuellement.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
Le poids de la Chine sur la scène énergétique mondiale ne cesse de croître. Ainsi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que ce pays va assurer à lui seul près de 40% de la croissance de la demande de pétrole cette année. La Chine représente actuellement environ 10% de la consommation mondiale de pétrole, contre près de 20% pour les Etats-Unis. Sa consommation va s'accroître de 7,6%, pour atteindre un volume de 9,2 millions de barils par jour. En revanche la consommation des pays de l'ocde va demeurer quasiment stable (- 0,1%), en l'absence de vraie reprise économique. L'AIE prévoit que la demande mondiale de pétrole devrait progresser en moyenne de 1,4% par an, soit 1,2 million de barils par jour, jusqu'en 2015, pour atteindre 92 millions de barils par jour. Quant aux prix, ils devraient légèrement augmenter, le prix du baril passant de 76 dollars cette année à 85 dollars en 2015. L'AIE observe une sensible dichotomie dans les domaines du pétrole ou du gaz, entre les pays de l'OCDE et les pays émergents. Ces derniers se caractérisent par une forte croissance en Chine, en Inde et au Moyen-Orient contre une demande faible ou stable, notamment en Europe.