L'héritier de la famille Peugeot, Robert Peugeot, aurait sous-évalué la valeur de lingots d'or dérobés en décembre à Paris par crainte d'une enquête fiscale, à propos de laquelle il aurait rencontré Eric Woerth, alors ministre du Budget, selon le Journal du Dimanche.
M. Woerth s'est défendu de toute intervention au profit de M. Peugeot, mais cette affaire tombe mal pour le ministre du Travail, déjà très fragilisé par sa mise en cause dans le dossier de Liliane Bettencourt, la milliardaire suspectée de fraude fiscale et pour laquelle travaillait son épouse.
L'héritier du groupe automobile français Peugeot a dîné quelques jours après ce cambriolage avec Eric Woerth, alors qu'il était "déjà sous le coup d'un litige fiscal" et craignait "une enquête sur l'origine de son or", selon le Journal du Dimanche (JDD).
Le JDD explique que le montant du vol a d'abord été estimé à 500.000 euros, avant d'être ramené à 150.000 euros.
"Le préjudice réel de 150.000 euros, sur lequel l'assurance a remboursé 82.000 euros, est conforme à l'ISF (montant de l'impôt sur la fortune auquel est assujetti l'héritier, ndlr) de M. Peugeot", a réagi un de ses conseillers cité par le JDD.
L'entourage d'Eric Woerth dément au journal une intervention du ministre, assurant que la différence entre les deux montants serait une "erreur de calcul de la police".
Le journal précise que Robert Peugeot a reçu la Légion d'honneur des mains d'Eric Woerth début juin.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de la famille Peugeot a confirmé que le domicile de Robert Peugeot à Paris avait été cambriolé en fin d'année dernière, mais démenti le montant de 500.000 euros de préjudice.
"On ne nie pas qu'Eric Woerth et Robert Peugeot se connaissent", a encore dit le porte-parole, qui a en outre démenti l'existence d'un litige fiscal touchant Robert Peugeot.