Lufthansa surperforme le marché européen aujourd'hui, en inscrivant une hausse de 0,21% à 11,76 euros. Le marché réagit à une note de broker favorable qui soutient le titre. JPMorgan a ainsi relevé sa recommandation sur la valeur de Neutre à Surpondérer sans toutefois fixer d'objectif de cours. « Nous évoquons depuis un moment le moment du cycle où les actions des compagnies nationales pourraient commencer à surperformer celles des opérateurs low-cost », écrit le broker dans une note.
« Nous pensons que ce moment est tout proche », ajoute-t-il. Il estime qu'il est temps de s'intéresser à Air France-KLM et à Lufthansa, tout en réduisant son exposition à Ryanair et easyJet. Selon JPMorgan, le management fait montre d'un regain d'optimisme.
JPMorgan a par ailleurs relevé sa recommandation sur Air France-KLM de Sous-pondérer à Surpondérer. En revanche, il a dégradé sa recommandation sur easyJet de Surpondérer à Neutre, de même que sur Ryanair.
Ce dernier demeure toutefois l'une de ses valeurs préférées à moyen terme en raison des perspectives de versements de dividende substantiels aux actionnaires.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Transport aérien
L'Iata (l'Association du transport aérien international) a divisé par deux ses prévisions de pertes nettes pour 2010. Elles devraient finalement atteindre 2,8 milliards de dollars. Cette année les compagnies asiatiques et d'Amérique latine devraient sortir de la crise avec des bénéfices respectifs de 900 et 800 millions de dollars. En revanche, les compagnies nord-américaines et européennes devraient rester déficitaires avec des pertes estimées à 1,8 milliard de dollars pour les premières et 2,2 milliards pour les secondes. Les compagnies européennes affrontent davantage de difficultés que leurs concurrentes américaines car leurs pertes plus lourdes sont à comparer avec un niveau d'activité plus faible. En effet, l'Europe représente 22% du chiffre d'affaires mondial du secteur contre 35% pour l'Amérique du Nord. Les sociétés européennes doivent non seulement affronter un ENVIRONNEMENT économique défavorable mais aussi une concurrence violente des compagnies low-cost. Ces dernières s'attaquent à des compagnies classiques, qui, généralement, n'ont pas assez réduit leurs coûts. Souhaitant durcir leurs plans d'économies, les acteurs européens, en particulier Lufthansa, Air France et British Airways, se sont heurtés à de fortes résistances sociales.