Le titre Aegon s'accorde une hausse de 3,03% à la bourse d'Amsterdam suite à des rumeurs de cession. Selon le Mail on Sunday, l'assureur néerlandais pourrait se séparer de certaines activités en Grande-Bretagne. Le journal britannique croit savoir que le groupe s'apprête à vendre ses activités d'assurance-vie et de gestion des retraites dans le pays pour 1,5 milliard de livres (1,8 milliard d'euros). L'assureur s'est refusé à tout commentaire sur cette rumeur.
Reuters rappelle que le groupe a récemment annoncé son intention de se concentrer sur des marchés à plus forte croissance comme « l'Europe centrale et orientale, l'Asie et l'Amérique latine ».
La valeur profite par ailleurs d'une note de broker favorable. ING a réitéré sa recommandation Acheter sur Aegon.
Selon lui, la clé pour débloquer de la valeur sur le titre reste l'amélioration du ROE (return on equity), soit le rendement des capitaux propres. Le broker a laissé inchangé sa prévision d'un ROE de 8% sur les années à venir.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
Standard & Poor's pourrait dégrader les notes de certains assureurs français cette année. Cela tient au fait que, parmi les 40 sociétés vie et non vie notées par l'agence, la moitié a actuellement une notation assortie d'une perspective négative. Cette perspective peut conduire à une dégradation de note dans les 12 à 24 mois. En comparaison, seules 3% des notes étaient dotées d'une perspective négative au 30 septembre 2008, avant la faillite de Lehman Brothers. Aucune compagnie ne bénéficie d'une perspective positive, pouvant aboutir à un relèvement de sa note. S&P estime que le secteur français conserve une bonne solvabilité ajustée du risque, mais que cette dernière est très dépendante de l'état des marchés financiers, qui conditionne le niveau des plus-values latentes. Or, de plus faibles résultats techniques anticipés cette année pourraient limiter la capacité des assureurs à alimenter leur solvabilité sur le long terme. De plus, la grande agressivité commerciale du secteur risque d'avoir un impact négatif sur les notations en 2010.
Finance - Banques
Dans l'attente d'un nouveau cadre réglementaire, qui pourrait ralentir le développement de la banque d'investissement sous de nouvelles règles prudentielles plus exigeantes en fonds propres, les banques adoptent une attitude prudente. Les plus solides se concentrent sur le renforcement de leurs fondamentaux et l'absorption de leurs acquisitions récentes. Les plus fragiles, comme le franco-belge Dexia, le britanniques RBS ou l'allemand Commerzbank, tentent de faire face et de prouver leur viabilité. Plusieurs éléments de fragilité demeurent. Premièrement, les créances douteuses pénalisent la qualité du bilan de ces acteurs, comme le souligne le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier estime que, à fin 2009, les banques n'ont comptabilisé que 40% des dépréciations. Avec une reprise qui prend du temps, de nouvelles défaillances d'entreprises pourraient alourdir le portefeuille de créances douteuses. De plus, l'agence de notation Fitch Ratings considère que l'évolution du marché immobilier reste une menace pour les banques, particulièrement au Royaume-Uni et en Irlande.