Le distributeur britannique Kingfisher progresse de 2,41% à 229,20 pence, à un rythme à peine plus élevé que la Bourse de Londres (+2,03% que le Footsie 100). Le groupe spécialisé dans le bricolage et propriétaire des enseignes Castorama et Brico Depôt a publié ce matin un bénéfice trimestriel légèrement meilleur qu'attendu mais fait état de ventes un peu décevantes et de perspectives prudentes. En réduisant ses coûts et en limitant ses pertes en Chine, le groupe est parvenu à compensé le repli des ventes à périmètre comparable.
Kingfisher a dégagé au premier trimestre de son exercice 2010/2011 clos le 1er mai un bénéfice en hausse de 12% à 146 millions de livres (175 millions d'euros), un peu au-dessus du consensus de 145 millions de livres, selon Thomson-Reuters.
Le chiffre d'affaires total est ressorti stable à 2,64 milliards de livres (-0,2% à taux de change constants). Mais le chiffre d'affaires des magasins ouverts depuis au moins un an a décliné de 1,8%, pénalisé par une météo défavorable. Au Royaume-Uni, les ventes en comparables ont reculé de 1,8% mais ont progressé de 0,2% en France.
Kingfisher a confirmé que la conjoncture continuait de rester morose mais que le groupe était en bonne santé et prêt à surmonter les difficultés.
Les analystes ont globalement bien accueilli cette publication. Bank of America-Merrill Lynch s'est dit relativement positif sur Kingfisher. Selon le broker, la gestion rigoureuse des coûts devrait continuer de compenser la faiblesse du marché européen. En conséquence de quoi, il a réitéré sa recommandation Achat.
De son côté, Credit Suisse a estimé que le groupe avait démontré sa résistance à un trimestre difficile. De plus, les principaux thèmes d'investissement restent intacts : retour des profits des enseignes B&Q au Royaume-Uni, solide performance en France et possibilité d'économies d'échelle à l'international. Dans ce cadre, le bureau d'études a confirmé son opinion Surperformance et son objectif de cours de 270 pence.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Distribution spécialisée
Selon le bilan annuel établi par la Fevad, fédération représentant les entreprises de vente à distance et de commerce électronique, les achats réalisés sur les sites internet en France ont totalisé 25 milliards d'euros l'an passé. Ils ont progressé de 26% par rapport à 2008 et ont été multipliés par 35 en dix ans. Ils représentent désormais plus de 4% du marché du commerce de détail (hors alimentaire et pharmacie). Selon la Fevad, ce canal de distribution devrait bénéficier d'une nouvelle croissance en 2010, de l'ordre de 20%. Son chiffre d'affaires devrait avoisiner les 30 milliards d'euros. C'est à la fois l'essor du nombre de « cyberacheteurs », qui a bondi de 2,1 millions en 2009, et le développement des sites marchands qui favorisent le développement des ventes sur Internet. 64.100 sites sont recensés, parmi lesquels 17.000 sont nouvellement créés. Cette évolution n'est pas particulière à la France. Le cabinet Forrester prévoit que le commerce en ligne devrait bénéficier d'ici à 2014 d'une croissance annuelle de 11% en Europe de l'Ouest et de 10% aux Etats-Unis.