Le titre American International Group (AIG) progresse de 2,36% à 35,06 dollars après la fin des négociations avec Prudential. Dans un communiqué publié dans la nuit, l'assureur britannique a annoncé qu'il abandonnait officiellement sa tentative de rachat d'AIA, qui regroupe les activités d'assurance-vie d'AIG en Asie. La veille, ce dernier avait refusé une proposition de Prudential, qui souhait abaisser le prix du rachat de 35,5 à 30,375 milliards de dollars en raison d'une fronde de ses actionnaires, hostiles à cette opération coûteuse.
« Nous avons écouté attentivement les actionnaires au sujet du prix et engagé une renégociation des termes avec AIG », a déclaré Harvey McGrath, le président de Prudential. « Nous nous retirons donc de la transaction », a-t-il ajouté.
Si elle avait été menée à bien, cette opération aurait constitué le rachat le plus important de l'histoire du secteur de l'assurance.
Après la tentative avortée de rachat par Prudential, certains analystes estiment qu'AIA pourrait se révéler trop grande pour faire l'objet d'une acquisition par un concurrent, avec ses 320 000 agents et ses 23 millions de clients.
Dans cette optique, AIG serait contraint de procéder à une introduction en bourse de sa filiale asiatique. L'assureur américain devrait alors prendre garde à ce que l'opération ne coîncide pas avec les levées de fonds qui seront lancées dans le courant de l'année par les banques chinoises.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
Standard & Poor's pourrait dégrader les notes de certains assureurs français cette année. Cela tient au fait que, parmi les 40 sociétés vie et non vie notées par l'agence, la moitié a actuellement une notation assortie d'une perspective négative. Cette perspective peut conduire à une dégradation de note dans les 12 à 24 mois. En comparaison, seules 3% des notes étaient dotées d'une perspective négative au 30 septembre 2008, avant la faillite de Lehman Brothers. Aucune compagnie ne bénéficie d'une perspective positive, pouvant aboutir à un relèvement de sa note. S&P estime que le secteur français conserve une bonne solvabilité ajustée du risque, mais que cette dernière est très dépendante de l'état des marchés financiers, qui conditionne le niveau des plus-values latentes. Or, de plus faibles résultats techniques anticipés cette année pourraient limiter la capacité des assureurs à alimenter leur solvabilité sur le long terme. De plus, la grande agressivité commerciale du secteur risque d'avoir un impact négatif sur les notations en 2010.