Le titre AIG résiste à la baisse, affichant une hausse de 0,65% à 35,61 dollars dans l'après-midi après l'annonce du refus de la nouvelle offre de Prudential sur sa filiale AIA. L'assureur britannique avait en effet revu à la baisse les modalités de l'opération. A l'origine, Prudential proposait 35,5 milliards de dollars pour récupérer les activités asiatiques d'assurance d'AIG. Sous la pression de ses actionnaires, il a annoncé avoir proposé à son concurrent américain d'abaisser le prix de la vente à 30,38 milliards de dollars seulement.
Cette nouvelle offre mixte se décompose en 23 milliards de dollars en numéraire et 2,16 milliards d'actions nouvelles Prudential.
La semaine dernière, l'accord qui avait été conclu entre AIG et Prudential avait été mis en péril par les actionnaires de ce dernier, qui jugeaient le prix de rachat trop élevé. Selon les termes qui avaient été validés par les deux concurrents, cette opération devait représenter la plus importante de l'histoire du secteur de l'assurance.
La cession d'AIA représente un enjeu particulièrement important pour AIG, qui doit rembourser à l'Etat fédéral américain une aide très importante qui lui avait été versée en 2008 pour le sauver de la faillite.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
Standard & Poor's pourrait dégrader les notes de certains assureurs français cette année. Cela tient au fait que, parmi les 40 sociétés vie et non vie notées par l'agence, la moitié a actuellement une notation assortie d'une perspective négative. Cette perspective peut conduire à une dégradation de note dans les 12 à 24 mois. En comparaison, seules 3% des notes étaient dotées d'une perspective négative au 30 septembre 2008, avant la faillite de Lehman Brothers. Aucune compagnie ne bénéficie d'une perspective positive, pouvant aboutir à un relèvement de sa note. S&P estime que le secteur français conserve une bonne solvabilité ajustée du risque, mais que cette dernière est très dépendante de l'état des marchés financiers, qui conditionne le niveau des plus-values latentes. Or, de plus faibles résultats techniques anticipés cette année pourraient limiter la capacité des assureurs à alimenter leur solvabilité sur le long terme. De plus, la grande agressivité commerciale du secteur risque d'avoir un impact négatif sur les notations en 2010.