Derichebourg a réalisé au premier semestre de son exercice 2009/2010 un résultat net de 6,7 millions d'euros contre une perte de 167,5 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant s'est établi à 36,4 millions (2,6% du chiffre d'affaires) contre une perte de 31,4 millions au premier semestre 2008/2009. Sutout, l'Ebitda courant a quadruplé pour atteindre 88,8 millions d'euros, soutenu par le redressement du pôle ENVIRONNEMENT et la bonne performance du pôle aéroportuaires. Le chiffre d'affaires a progressé de 18 % à 1,4 milliard d'euros.
Le groupe n'a pas dévoilé d'objectifs annuels. Il table sur une nouvelle progression de chacune des activités.
Derichebourg a indiqué qu'il respectait les covenants de ses deux crédits syndiqués (juin 2007 et juillet 2009). Par ailleurs, il finalise avec les banques son plan de désendettement progressif qui s'appuie sur des perspectives de résultat en forte amélioration et dès à présent, sur la cession d'une minorité significative de Servisair.
L'arrivée d'un partenaire au capital de cette société s'inscrit aussi dans la volonté de favoriser le
développement de ce pole, dont la profitabilité et les opportunités de croissance après sa période de
restructuration, sont largement démontrées, a souligné Derichebourg.
Il entend toutefois conserver le contrôle de ce pôle et son intégration globale dans les comptes consolidés du groupe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Le groupe Derichebourg est né le 18 juillet 2007 de la fusion du groupe CFF Recycling et du groupe Penauille Polyservices tous deux présidés par Daniel Derichebourg, Derichebourg est un opérateur de référence des services aux entreprises et aux collectivités. Il compte aujourd'hui 54 300 collaborateurs dans le monde, répartis dans 31 pays et sur 4 continents. Derichebourg propose une gamme complète et intégrée de prestations dans 3 secteurs d'activités :
- les services à l'environnement : recyclage et valorisation des biens en fin de vie,
gestion des déchets industriels et ménagers, propreté urbaine...
- les services aux entreprises (multiservices) : propreté, sécurité, s-reté, énergie, aéronautique, intérim, accueil, manutention...),
- les services aéroportuaires : assistance en escale, cargo, services aux passagers en aéroport, services aux infrastructures aéroportuaires et gestion du carburant, maintenance du matériel de piste
Daniel Derichebourg, PDG du groupe détient 50,2% du capital.
Les points forts de la valeur
- La fusion de Penauille Polyservices et CFF Recycling s 'est traduite par une importante recapitalisation ainsi que par le réaménagement de la structure de sa dette.
- La fusion de Penauille Polyservices et CFF Recycling a entraîné un retour de confiance des clients, qui s'est traduit par la signature de contrats significatifs dans les deux divisions.
- Le groupe évolue sur un créneau porteur compte tenu de la tendance structurelle à l'externalisation des services par les entreprises.
-Fort d'environ 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires et de 55.000 collaborateurs, le nouveau groupe pourra continuer à s'appuyer sur une profitabilité tirée par les performances des activités recyclage, qui bénéficient du haut niveau du marché des métaux.
Les points faibles de la valeur
- L'opération d'absorbtion de CFF a été très dilutive pour les actionnaires de Penauille.
- En raison de son flottant limité et sa dépendance aux prix des matières premières, la volatilité du titre est élevée.
- Le titre continue d'offrir un profil risqué, estiment certains analystes.
Comment suivre la valeur
- Une baisse des prix des métaux impacte négativement le chiffre d'affaires du groupe.
- Intervenant dans les aéroports et les services aéroportuaires (escales, assistance passagers), le titre peut être impacté par des annonces concernant les chiffres du trafic aérien.
- Le groupe est régulièrement cité comme cible potentielle d'une OPA d'un poids lourd du recyclage.
- Derichebourg a autorisé, pour la première fois de son histoire, la distribution d'un dividende de 0,09 euro par action au titre de son exercice 2006-2007 , soit environ 20 % du résultat du groupe.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux entreprises
S'ils sont généralement confiants pour 2010, les acteurs du travail temporaire restent néanmoins prudents. Ainsi, les dirigeants de Manpower considèrent que le marché français ne devrait croître que de 5% cette année et qu'il ne devrait vraiment redémarrer que sur la seconde partie de 2010. Du côté des transports routiers, La Fédération du secteur estime que les volumes d'activité en 2010 devraient rester bas (-10% par rapport à ceux de 2008), que les prix devraient continuer à diminuer (de 5% à 15%) et que les acteurs devront subir une inflation de leurs coûts (de 3,6%), en particulier sur le plan des salaires. Le nombre de défaillances d'entreprises devrait rester élevé. Si, en 2009, le nombre de défaillances a diminué de 12%, de fortes disparités ont été constatées entre les entreprises artisanales (avec un salarié), qui ont bénéficié d'un recul de 26% du nombre de défaillances, et celles de deux salariés et plus, qui ont pâti d'un accroissement de 12% du nombre de défaillances.