Le bancassureur ING progresse de 7,12% à 7,221 euros aujourd'hui après la publication de résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre et malgré la prudence de la direction. Le titre surperforme largement le secteur européen de l'assurance, qui progresse de 2,68% dans le même temps. Le groupe néerlandais a fait état d'un bénéfice net de 1,33 milliard d'euros contre une perte de 793 millions d'euros sur la même période en 2009.
Les attentes des analystes se limitaient à un résultat de 930 millions d'euros. Le bénéfice imposable a atteint 1,28 milliard d'euros contre 711 millions attendus par le marché.
Le groupe explique ces chiffres par la hausse des marchés financiers et la baisse des créances douteuses. Les cessions d'actifs réalisées sur la période ont également favorisé l'activité.
Si ces résultats ont dépassé de loin le consensus, la direction conserve toutefois une posture prudente. « Nous devons rester vigilants car les marchés sont encore volatils et la reprise économique pourrait s'avérer fragile », déclare ainsi Jan Hommen, le directeur exécutif du groupe, dans un communiqué, tout en saluant des résultats « clairement encourageants ».
ING a indiqué sa volonté de se concentrer en 2010 sur la séparation des activités de banque et d'assurance du groupe. Annoncée en fin d'année dernière, cette opération doit permettre la cession de la branche assurance du groupe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
Standard & Poor's pourrait dégrader les notes de certains assureurs français cette année. Cela tient au fait que, parmi les 40 sociétés vie et non vie notées par l'agence, la moitié a actuellement une notation assortie d'une perspective négative. Cette perspective peut conduire à une dégradation de note dans les 12 à 24 mois. En comparaison, seules 3% des notes étaient dotées d'une perspective négative au 30 septembre 2008, avant la faillite de Lehman Brothers. Aucune compagnie ne bénéficie d'une perspective positive, pouvant aboutir à un relèvement de sa note. S&P estime que le secteur français conserve une bonne solvabilité ajustée du risque, mais que cette dernière est très dépendante de l'état des marchés financiers, qui conditionne le niveau des plus-values latentes. Or, de plus faibles résultats techniques anticipés cette année pourraient limiter la capacité des assureurs à alimenter leur solvabilité sur le long terme. De plus, la grande agressivité commerciale du secteur risque d'avoir un impact négatif sur les notations en 2010.
Finance - Banques
Dans l'attente d'un nouveau cadre réglementaire, qui pourrait ralentir le développement de la banque d'investissement sous de nouvelles règles prudentielles plus exigeantes en fonds propres, les banques adoptent une attitude prudente. Les plus solides se concentrent sur le renforcement de leurs fondamentaux et l'absorption de leurs acquisitions récentes. Les plus fragiles, comme le franco-belge Dexia, le britanniques RBS ou l'allemand Commerzbank, tentent de faire face et de prouver leur viabilité. Plusieurs éléments de fragilité demeurent. Premièrement, les créances douteuses pénalisent la qualité du bilan de ces acteurs, comme le souligne le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier estime que, à fin 2009, les banques n'ont comptabilisé que 40% des dépréciations. Avec une reprise qui prend du temps, de nouvelles défaillances d'entreprises pourraient alourdir le portefeuille de créances douteuses. De plus, l'agence de notation Fitch Ratings considère que l'évolution du marché immobilier reste une menace pour les banques, particulièrement au Royaume-Uni et en Irlande.