Deutsche Post progresse de 3,90% à 12,395 euros, surperformant largement le marché européen après la publication de résultats supérieurs aux attentes. Le numéro un mondial des services postaux et de logistique a publié un bénéfice net de 1,7 milliard d'euros au premier trimestre, en hausse de 80%. Le marché attendait une hausse de 49% seulement, à 1,41 milliard d'euros. Le groupe attribue cette performance à la réorganisation des activités et à une forte réduction des coûts.
Le premier trimestre a par ailleurs bénéficié de l'impact positif de la vente de 22,9% de Postbank à Deutsche Bank pour 1,4 milliard d'euros.
Les volumes de marchandises transportées ont par ailleurs connu une nette hausse avec la reprise mondiale, notamment dans le domaine des transports de marchandises par voie de mer.
Le chiffre d'affaires est ressorti à 12,016 milliards d'euros, en hausse de 4,4% contre une progression de 2,3% attendue. Le bénéfice d'exploitation (Ebit) ajusté est ressorti à 566 millions d'euros, en hausse de 81,4%. Là encore, c'est mieux qu'attendu par les analystes : le consensus donnait 458 millions seulement.
Sur l'ensemble de son exercice 2010, le groupe allemand table sur un Ebit consolidé avant exceptionnels compris entre 1,6 et 1,9 milliard d'euros. Le groupe a précisé qu'il vise désormais le haut de la fourchette.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Le traditionnel Observatoire européen des marchés de l'énergie, établi fin d'année 2009 par Capgemini et ses partenaires, souligne que les « utilities » sortent fragilisés de la crise économique et financière. Selon l'étude la crise a provoqué une baisse mondiale historique des consommations d'électricité et de gaz, estimées respectivement à 3,5% et 3% pour 2009. Si la baisse de la consommation d'énergie a une conséquence positive, avec une diminution des émissions de Co2, elle a des retombées préoccupantes pour les acteurs. Ces derniers ont mis en place des plans d'économies, qui prévoient notamment un recul de leurs investissements. Or, en 2008, l'Union européenne avait estimé que 1.600 milliards d'euros d'investissements étaient nécessaires pour rénover et accroître la capacité de production des réseaux d'électricité et de gaz de l'Union Européenne jusqu'en 2030. S'ils ne sont pas réalisés, cela ne fera qu'accroître la dépendance énergétique de l'Europe. L'Observatoire souligne la nécessité pour les utilities de revoir leur modèle économique, pour qu'ils maîtrisent davantage leur consommation d'énergie et réduisent ainsi leur dépendance.