Pearson (- 2,47% à 1025 pence) n'échappe pas à la baisse des marchés malgré l'annonce de la cession de 61% d'IDC pour 2 milliards de dollars. Cette société spécialisée dans la fourniture de données financières a été reprise dans sa totalité par les deux fonds d'investissement Silver Lake et Warburg Pincus pour 3,4 milliards de dollars. Les actionnaires d'IDC recevront 33,86 dollars par action, ce qui représente une prime de 33% par rapport au cours de clôture du 14 janvier, dernière séance avant que le conseil d'administration n'indique qu'il étudiait des alternatives stratégiques.
L'année dernière, IDC a contribué à hauteur de 484 millions de livres au chiffre d'affaires et de 148 millions de livres au résultat opérationnel de Pearson.
Le groupe d'édition utilisera le produit de la cession pour accélérer le développement de ses activités, notamment à travers des acquisitions, en particulier pour ajouter des technologies et des services complémentaires à ses activités internationales, grand public et de formation professionnelle.
« Le point clé du point de vue de Pearson est que l'argent ne reviendra pas aux actionnaires. En temps normal lorsque l'on réalise une transaction importante comme celle-ci, dont la vente représente 15% de sa capitalisation boursière, vous reversez quelque chose », a déclaré à Reuters, Alex deGroote, analyste chez Panmure.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Les éditeurs de presse envisagent le livre numérique comme une opportunité unique, susceptible de faire évoluer leur modèle économique. Apple, dont la tablette sera prochainement commercialisée aux Etats-Unis, a pris contact avec plusieurs éditeurs américains. Même si les revenus sont faibles, l'intérêt majeur est l'absence de coûts de fabrication et de distribution des journaux classiques, qui peuvent constituer jusqu'à 70% du prix d'un journal. Contrairement aux éditeurs de livres, qui ont adopté des standards communs pour leurs contenus, les éditeurs de presse n'ont pas encore adopté de standard numérique. Toutefois cinq grands éditeurs de magazine (Time Inc., News Corp., Condé Nast, Hearst et Meredith) ont créé un consortium, en décembre 2009, pour adopter un standard commun et un modèle de partage de revenus pour leurs éditions numériques. La filiale américaine de Lagardère Active, Hachette Filipacchi Media US, pourrait rejoindre cette alliance.