Pfizer (+ 1,60% à 17,18 dollars) fait figure de rescapé avec son concurrent Merck (+ 1,70% à 35,87 dollars) au sein d'un indice Dow Jones dont 27 des 30 composants sont en baisse. Les deux groupes pharmaceutiques doivent leur traitement de faveur à la publication avant l'ouverture de Wall Street de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Pour sa part, Pfizer a réitéré ses objectifs de bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, aussi bien pour 2010 que pour 2012 et ceci malgré la réforme du système de santé aux Etats-Unis.
Pfizer a publié des résultats en forte hausse, soutenus par l'acquisition de son homologue Wyeth en octobre dernier. Sur les trois premiers de l'année, le groupe pharmaceutique américain a réalisé un bénéfice ajusté en hausse de 33% à 4,88 milliards de dollars, ou 60 cents par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient sur un BPA de 53 cents. En incluant les éléments exceptionnels, le bénéfice net ressort à 2,03 milliards de dollars, ou 25 cents par action. Dopé par Wyeth, le chiffre d'affaires affiche un bond de 54% à 16,75 milliards de dollars.
Pfizer a confirmé son objectif de réaliser en 2010 un BPA compris entre 95 cents et 1,10 dollar et un BPA ajusté compris entre 2,10 et 2,20 dollars pour un chiffre d'affaires d'environ 68 milliards de dollars.
Le groupe a en revanche réduit sa prévision de chiffre d'affaires de 800 millions d'euros pour 2012 afin de prendre en compte l'impact de la réforme du système de santé. Il est désormais attendu entre 65,2 et 67,7 milliards de dollars. Son objectif de bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, a lui été conservé entre 2,25 dollars et 2,35 dollars.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
En 2009 le paysage de la pharmacie mondiale a été complètement reconfiguré à la faveur des diverses acquisitions menées par les géants du secteur. Le français Sanofi-Aventis et le britannique AstraZeneca ne font désormais plus partie des cinq plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux, en considérant leur niveau de chiffre d'affaires. Ils se situent respectivement aux sixième et septième rangs du classement. Le leader mondial, l'américain Pfizer (45,4 milliards de ventes), a encore renforcé ses positions grâce à l'acquisition d'un montant de 68 milliards de dollars de Wyeth (22,4 milliards de chiffre d'affaires). Le britannique GlaxoSmithKline n'est plus le second acteur dans le monde mais le cinquième. Il a laissé la place au suisse Roche, après sa fusion avec Genentech. Le groupe bâlois s'est emparé des 44% de l'entreprise californienne de biotechnologies qu'il ne détenait pas encore. Au troisième rang du classement se trouve Merck & Co. avec 45,9 milliards de ventes combinées en incluant celles de Schering-Plough. En quatrième position le suisse Novartis a bien résisté, avec une activité de 44,3 milliards de dollars. Les nouveaux premiers leaders mondiaux affichent des profits similaires. Les quatre des cinq premiers groupes mondiaux ont chacun publié environ 8 milliards de dollars de bénéfice net. Merck & Co. fait même mieux, avec un bond de 64% de son résultat, à 13 milliards, du fait d'éléments exceptionnels, notamment 7,5 milliards de dollars de l'apport de son joint-venture avec Schering-Plough.