Le titre Continental recule de 0,49% à 22,24 dollars aujourd'hui à New York après l'annonce officielle de la fusion avec UAL, la maison mère de la compagnie aérienne United Airlines. De son côté, UAL progresse de 0,61% à 21,73 dollars. UAL rachètera donc Continental pour 3,2 milliards de dollars, donnant naissance au numéro un mondial du transport aérien. L'opération s'effectuera sur la base d'un échange d'actions sans ajout de primes, indiquent les deux groupes. Les actionnaires de la compagnie United détiendront environ 55% des actions ordinaires du nouvel ensemble.
De leur côté, les actionnaires de Continental recevront 1,05 action ordinaire United par action détenue. La compagnie issue de la fusion volera sous la marque United Airlines.
Le chiffre d'affaires de cette compagnie a été estimé à 29 milliards de dollars. Elle sera dirigée par Jeff Smisek, l'actuel patron de Continental. Glenn Tilton, le directeur général actuel d'UAL, deviendra président non-exécutif.
Les deux sociétés estiment que les synergies annuelles atteindront entre 1 et 1,2 milliard de dollars d'ici 2013.
La fusion doit encore être approuvée par les autorités de la concurrence avant de pouvoir être finalisée au quatrième trimestre 2010.
Le dossier du rapprochement entre United et Continental a été à l'origine de nombreuses rumeurs ces derniers mois jusqu'à son officialisation. United aurait pendant un temps envisagé une fusion avec US Airways avant que ce dernier ne rompe les négociations.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Transport aérien
L'Iata (l'Association du transport aérien international) a divisé par deux ses prévisions de pertes nettes pour 2010. Elles devraient finalement atteindre 2,8 milliards de dollars. Cette année les compagnies asiatiques et d'Amérique latine devraient sortir de la crise avec des bénéfices respectifs de 900 et 800 millions de dollars. En revanche, les compagnies nord-américaines et européennes devraient rester déficitaires avec des pertes estimées à 1,8 milliard de dollars pour les premières et 2,2 milliards pour les secondes. Les compagnies européennes affrontent davantage de difficultés que leurs concurrentes américaines car leurs pertes plus lourdes sont à comparer avec un niveau d'activité plus faible. En effet, l'Europe représente 22% du chiffre d'affaires mondial du secteur contre 35% pour l'Amérique du Nord. Les sociétés européennes doivent non seulement affronter un ENVIRONNEMENT économique défavorable mais aussi une concurrence violente des compagnies low-cost. Ces dernières s'attaquent à des compagnies classiques, qui, généralement, n'ont pas assez réduit leurs coûts. Souhaitant durcir leurs plans d'économies, les acteurs européens, en particulier Lufthansa, Air France et British Airways, se sont heurtés à de fortes résistances sociales.