Barclays recule de 4,74% à 344 pence dans la matinée, après la publication des résultats du premier trimestre. La banque britannique a pourtant enregistré une vive progression de ses bénéfices, qui ont cr- de près d'un tiers sur la période. Cependant, l'activité de banque d'investissement du groupe semble avoir déçu les investisseurs. Barclays a publié un bénéfice net de 1,067 milliard de livres, en hausse de 29%. Le produit net bancaire a lui progressé de 4% à 8,065 milliards de livres.
Le bénéfice imposable a bondi de 47% à 1,82 milliard de livres. Cette forte hausse s'explique par une chute de 35% de l'encours des créances douteuses, qui est ressorti à 1,508 milliard de livres. Le marché attendait un chiffre de 1,8 milliard.
En revanche, les activités de Barclays Capital, qui regroupe les activités de gestion d'actifs de la banque, sont arrivées en deçà des attentes des analystes.
«Nous pensions que certaines estimations étaient exigeantes, mais les chiffres (de Barclays Capital) vont décevoir tout le monde», écrit ainsi Credit Suisse. L'activité de BarCap est ressortie à 3,8 milliards de livres contre 5 milliards attendu par le marché.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Dans l'attente d'un nouveau cadre réglementaire, qui pourrait ralentir le développement de la banque d'investissement sous de nouvelles règles prudentielles plus exigeantes en fonds propres, les banques adoptent une attitude prudente. Les plus solides se concentrent sur le renforcement de leurs fondamentaux et l'absorption de leurs acquisitions récentes. Les plus fragiles, comme le franco-belge Dexia, le britanniques RBS ou l'allemand Commerzbank, tentent de faire face et de prouver leur viabilité. Plusieurs éléments de fragilité demeurent. Premièrement, les créances douteuses pénalisent la qualité du bilan de ces acteurs, comme le souligne le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier estime que, à fin 2009, les banques n'ont comptabilisé que 40% des dépréciations. Avec une reprise qui prend du temps, de nouvelles défaillances d'entreprises pourraient alourdir le portefeuille de créances douteuses. De plus, l'agence de notation fitch ratings considère que l'évolution du marché immobilier reste une menace pour les banques, particulièrement au Royaume-Uni et en Irlande.