Le numéro deux mondial des fabricants d'appareils électroménagers Electrolux progresse de 0,98% à 185,80 couronnes suédoises après la publication d'un bénéfice net trimestriel supérieur aux attentes et de perspectives favorables. L'activité du distributeur des marques Frigidaire et Arthur Martin a bénéficié de la reprise plus vive qu'attendu du marché américain. Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net s'est établi à 811 millions de couronnes contre une perte de 346 millions un an plus tôt. Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient sur 658 millions de couronnes.
Le chiffre d'affaires a reculé de 2,7% à 25,1 milliards de couronnes (environ 2,7 milliards d'euros), conformément aux attentes.
Dans un communiqué, le géant suédois a indiqué que le lancement de nouveaux produits et le rebond de la demande aux Etats-Unis avaient plus que compensé la hausse des coûts des matières premières.
La progression de ces coûts devrait se poursuivre durant le reste de l'année, a estimé Electrolux. Pour autant, l'objectif d'une marge opérationnelle de 6% semble à portée de main, a t-il ajouté. Le groupe table sur le dynamisme des ventes aux Etats-Unis et sur la reprise progressive de son activité en Europe de l'Ouest.
Hier, le principal rival d'Electrolux, le groupe américain Whirlpool, a annoncé un bénéfice net plus que doublé à 164 millions de dollars, contre 68 millions de dollars un an plus tôt. Le numéro un mondial du secteur a relevé ses prévisions annuelles, ce qui a permis au titre de clôturer sur un gain de 9,98% à Wall Street.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
L'industrie du textile continue à subir des difficultés en France. Selon les données de l'Institut français de la mode (IFM), l'an passé, la consommation de vêtements et de textile a reculé de 3,2%, après avoir baissé de 3% en 2008. 2009 est la pire année pour le secteur depuis 1995, avec une chute de la consommation qui a même atteint 9% durant le troisième trimestre. Les clients sont de plus en plus sensibles aux prix. Pour s'adapter, les professionnels ont proposé des offres promotionnelles avant même les soldes. L'IFM considère que les ventes à prix réduits ont représenté 31% du chiffre d'affaires des distributeurs en 2009 contre 18,5% il y a dix ans. La baisse de la demande n'affecte pas seulement la France et les pays européens. Le textile indien est également mis à mal par la crise, du fait de sa dépendance vis-à-vis des exportations, qui représentent environ 35% de son activité. Pour la première fois en 2009, les ventes à l'export ont subi une contraction du fait du recul de la demande en Europe et aux Etats-Unis.