Fiat rétrograde de 3,17% à 10,09 euros, victime de prises de bénéfices après sa progression de 9,3% hier. Le titre du groupe industriel italien avait alors bénéficié d'une rumeur de scission de la division automobile. C'est en effet aujourd'hui, et plus exactement en ce moment, que la firme de Turin présente son plan stratégique 2010-2014. Un plan que devra mettre en oeuvre John Elkann, membre de la famille Agnelli qui contrôle la société. Sa nomination au poste de président du conseil d'administration a été annoncée ce matin.
Le petit-fils Giovanni Agnelli, qui a fait du constructeur automobile la plus grande entreprise italienne, remplace Luca Cordero di Montezemolo qui a donné sa démission hier.
L'autre grande nouvelle du jour est provisoirement la publication d'une perte nette de 21 millions d'euros au premier trimestre, bien inférieure à celle de l'année dernière : 411 millions d'euros. Il a en revanche enregistré un résultat opérationnel courant de 352 millions d'euros à comparer avec une perte de 48 millions d'euros au premier trimestre 2009.
La principale division du groupe, l'automobile, a vu ses ventes progresser de 22,1% à 6,8 milliards d'euros. Ce qui a permis à son résultat opérationnel courant de passer de 27 millions d'euros à 196 millions d'euros en un an.
Cette année, Fiat anticipe de meilleures performances pour toutes ses activités, à l'exception de l'automobile. Cette division devrait être pénalisée par la réduction et/ou l'élimination des primes à la casse qui soutenaient la demande en Europe de l'Ouest.
Evoquant une année de transition, le groupe industriel italien a maintenu ses prévisions annuelles. Il vise ainsi toujours un résultat net proche de l'équilibre, un bénéfice courant de 1,1 à 1,2 milliard d'euros, et un chiffre d'affaires supérieur à 50 milliards d'euros.
(C.J)