En hausse de 1,68% à 57,35 francs suisses, Novartis réalisé la plus forte performance du smi de Zurich après la publication de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu. Le laboratoire bâlois a bénéficié de la forte demande pour ses vaccins contre la grippe A(H1N1) et du lancement de nouveaux produits opthalmiques et contre l'ostéoporose. Au premier trimestre 2010, le bénéfice net s'est établi à 2,93 milliards de dollars contre un consensus Bloomberg de 2,68 milliards. Le chiffre d'affaires a progressé de 25% à 12,1 milliards de dollars.
Les ventes de vaccins liées à la grippe A(H1N1) ont représenté 1,1 milliard de dollars. Surtout, soulignent les investisseurs, les produits du groupe lancés récemment (1,9 milliard de dollars) ont contribué pour 16% au chiffre d'affaires, ce qui est un signe encourageant pour l'avenir.
"Je suis satisfait de la forte croissance enregistrée au premier trimestre 2010 par l'ensemble de notre portefeuille des soins de santé. Toutes NOS activités accomplissent de grands progrès, avec en particulier une expansion soutenue de Pharmaceuticals et des fortes contributions provenant des contrats de fourniture de vaccins contre la pandémie de grippe A (H1N1)", a commenté le directeur général de Novartis, Joseph Jimenez.
Novartis a réaffirmé ses attentes concernant le chiffre d'affaires net du groupe qui devrait croître à un taux à un chiffre dans le milieu de la fourchette, à taux de change constants (hors Alcon), et la marge opérationnelle du groupe qui devrait s'améliorer sous l'effet de l'expansion des activités et des gains continus de productivité.
Selon le laboratoire bâlois, ces perspectives sont encore renforcées par la vigueur des ventes et des contributions au résultat enregistrées au premier trimestre 2010 à la suite des contrats conclus avec des gouvernements pour la fourniture des vaccins contre la pandémie de grippe A (H1N1) et dont le chiffre d'affaires a dépassé de 400 millions de dollars les objectifs du groupe en début d'année.
Si les taux de change devaient se maintenir à leurs niveaux actuels sur le reste de l'exercice, la croissance publiée et à taux de change constants serait largement similaire, a-t-il estimé.
(P-J.L)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
En 2009 le paysage de la pharmacie mondiale a été complètement reconfiguré à la faveur des diverses acquisitions menées par les géants du secteur. Le français Sanofi-Aventis et le britannique AstraZeneca ne font désormais plus partie des cinq plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux, en considérant leur niveau de chiffre d'affaires. Ils se situent respectivement aux sixième et septième rangs du classement. Le leader mondial, l'américain Pfizer (45,4 milliards de ventes), a encore renforcé ses positions grâce à l'acquisition d'un montant de 68 milliards de dollars de Wyeth (22,4 milliards de chiffre d'affaires). Le britannique GlaxoSmithKline n'est plus le second acteur dans le monde mais le cinquième. Il a laissé la place au suisse Roche, après sa fusion avec Genentech. Le groupe bâlois s'est emparé des 44% de l'entreprise californienne de biotechnologies qu'il ne détenait pas encore. Au troisième rang du classement se trouve Merck & Co. avec 45,9 milliards de ventes combinées en incluant celles de Schering-Plough. En quatrième position le suisse Novartis a bien résisté, avec une activité de 44,3 milliards de dollars. Les nouveaux premiers leaders mondiaux affichent des profits similaires. Les quatre des cinq premiers groupes mondiaux ont chacun publié environ 8 milliards de dollars de bénéfice net. Merck & Co. fait même mieux, avec un bond de 64% de son résultat, à 13 milliards, du fait d'éléments exceptionnels, notamment 7,5 milliards de dollars de l'apport de son joint-venture avec Schering-Plough.