Telecom Italia (+2,20% à 1,117 euro) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice de référence de la Bourse de Milan, le MIB 20, après avoir réduit ses prévisions de croissance dans des proportions plus faibles que prévu. L'opérateur télécoms italien table désormais sur une croissance annuelle moyenne comprise d'1% entre 2010 et 2012, contre 2% auparavant. Il prévoit également d'atteindre un ebitda de 12 milliards d'euros à la fin de cette période. Cette année, Telecom Italia vise une croissance organique comprise entre -2% et -3% ainsi qu'un Ebitda stable.
« Le cash flow sera utilisé pour continuer à réduire note dette et à rémunérer NOS actionnaires », a déclaré le directeur générale du groupe, Franco Bernabé, selon Bloomberg.
Telecom Italia a ainsi confirmé son objectif d'une réduction de sa dette de 5 milliards d'euros d'ici 2011. L'opérateur historique souhaite que sa dette soit inférieure à 28 milliards d'euros en 2012.
L'année dernière, Telecom Italia a réalisé un bénéfice net de 1,581 milliard d'euros contre 2,18 milliards d'euros en 2008. Le groupe a provisionné 507 millions d'euros en raison des enquêtes sur des soupçons de blanchiment d'argent concernant sa filiale Sparkle. Mais ses comptes 2009 n'ont été amputés qu'à hauteur de 10 millions d'euros en raison de ce dossier. Cette « affaire » avait contraint l'opérateur à repousser la publication de ses comptes à deux reprises.
L'Ebitda s'est élevé à 11,115 milliards d'euros, en augmentation de 0,2%, et le chiffre d'affaires, 27,163 milliards d'euros, en recul de 5,6% sur une base organique. L'opérateur a également proposé le versement d'un dividende de 5 cents par action ordinaire.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'ebe français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
Les opérateurs télécoms sont confrontés à des investissements très lourds. Selon l'Idate 300 milliards d'euros seront nécessaires pour remplacer le cuivre par de la fibre optique en Europe. Le Vieux-continent est déjà en retard dans le très haut débit. Or, face à des conditions de financement qui se sont durcies, les intervenants vont éprouver des difficultés à engager les dépenses.