Le titre SAS est stable aujourd'hui à 2,75 couronnes suédoises après l'annonce du lancement d'une augmentation de capital de cinq milliards de couronnes (518 millions d'euros). Cette opération se fera au prix de 0,67 couronne, soit une forte décote par rapport au cours actuel, et sera proposée aux actionnaires du groupe. Ces derniers recevront trois droits préférentiels de souscription par action détenue. La période de souscription s'étendra entre le 15 et le 29 avril 2010, précise la compagnie aérienne scandinave dans un communiqué.
Les gouvernements suédois, danois et norvégien, qui sont les principaux actionnaires du groupe, ont annoncé qu'ils soutenaient l'opération.
Les parlements de ces trois pays a autorisé les gouvernements respectifs à souscrire à cette augmentation de capital au pro rata des parts qu'ils détiennent, sous certaines conditions.
La levée de fonds devrait permettre de financer Core SAS, le programme de réductions de coûts du groupe scandinave.
Créé en 2009, ce programme avait à l'origine un budget de 4 milliards de couronnes, qui a été graduellement porté à 5,3 milliards.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Transport aérien
L'Iata (l'Association du transport aérien international) a divisé par deux ses prévisions de pertes nettes pour 2010. Elles devraient finalement atteindre 2,8 milliards de dollars. Cette année les compagnies asiatiques et d'Amérique latine devraient sortir de la crise avec des bénéfices respectifs de 900 et 800 millions de dollars. En revanche, les compagnies nord-américaines et européennes devraient rester déficitaires avec des pertes estimées à 1,8 milliard de dollars pour les premières et 2,2 milliards pour les secondes. Les compagnies européennes affrontent davantage de difficultés que leurs concurrentes américaines car leurs pertes plus lourdes sont à comparer avec un niveau d'activité plus faible. En effet, l'Europe représente 22% du chiffre d'affaires mondial du secteur contre 35% pour l'Amérique du Nord. Les sociétés européennes doivent non seulement affronter un ENVIRONNEMENT économique défavorable mais aussi une concurrence violente des compagnies low-cost. Ces dernières s'attaquent à des compagnies classiques, qui, généralement, n'ont pas assez réduit leurs coûts. Souhaitant durcir leurs plans d'économies, les acteurs européens, en particulier Lufthansa, Air France et British Airways, se sont heurtés à de fortes résistances sociales.