Orco Property Group a publié une perte nette de 250,6 millions d'euros au titre de son exercice 2009 contre un résultat négatif de 390,6 millions en 2008. Le groupe a enregistré une perte opérationnelle de 254,22 millions d'euros en 2009 contre 386,77 millions d'euros l'année précédente. L'Ebitda ajusté est ressorti positif à 29,85 millions d'euros contre 22,33 millions en 2008. La société immobilière a par ailleurs présenté un nouveau plan de restructuration de sa dette.
Ce plan vise à «rembourser 100% des créances déclarées, sur 10 ans, sous réserve de leur admission au passif, et selon un échéancier à compter du premier anniversaire du jugement arrêtant le plan», indique le groupe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Orco Property Group est un investisseur, promoteur et asset manager qui travaille sur les marchés hôteliers et immobiliers d'Europe Centrale. La valeur de son portefeuille est estimée à près de 2,4 milliard d'euros au 31 décembre 2007, soit un milliard de plus qu'en 2006. Orco, société basée à Luxembourg, et cotée sur Euronext et à la Bourse de Prague, Varsovie et Budapest, est implantée en Europe Centrale depuis 1991.
Le portefeuille d'Orco Property Group comprend IPB Real, MaMaison Hotels & Apartements, Viterra Development, Gewerbesiedlungs-Gesellschaft mbH (GSG) et Orco Real Estate ainsi que d'autres biens immobiliers. Orco Property Group est présent dans plusieurs pays dont la République Tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Russie, la Croatie, l'Allemagne et la Slovaquie et analyse continuellement des investissements dans de nouvelles régions.
Les points forts de la valeur
-Le groupe est très dynamique: Orco Property Group a dégagé en 2007 un chiffre d'affaires en hausse de 73% à 299,229 millions d'euros.
-En raison des acquisitions réalisées au cours du premier semestre 2007, le ratio de dette sur fonds propres réévalués s'élève, à la fin du premier semestre, à 42%. Grâce à l'émission de l'obligation avec bons de souscription en mars 2007, le groupe a pu stabiliser son coût d'endettement.
- A la suite d'une augmentation de capital réussie, Orco Property Group a annoncé, le 21 juin 2007, est le premier jour de cotation des actions de la société sur les Bourses de Varsovie et de Budapest. Des investisseurs institutionnels pourraient être attirés par la valeur dans ces pays.
Comment suivre la valeur
- Les activités de location de bureaux sont sensibles à l'évolution de la conjoncture et du climat des affaires en général. En revanche, les loyers issus des centres commerciaux, plus défensifs, dépendent du niveau de consommation des ménages (et donc de leur moral).
- De manière générale, le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier.
- Enfin, comme toute valeur foncière, le titre est dépendant du niveau des taux d'intérêt.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Hotellerie et loisirs
Démarrée au second semestre de l'an passé, la reprise devrait se confirmer cette année, selon l'OMT. Cet organisme table sur une croissance de 3% à 4% et prévoit que le tourisme en Asie bénéficiera du plus fort rebond. La croissance en Europe sera, elle, plus modérée tandis que le continent africain tirera partie de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud. La croissance mondiale du nombre de touristes pourrait même être revue à la hausse, compte tenu de l'augmentation de 2% enregistrée lors du dernier trimestre 2009. Ce regain d'optimisme résulte de la conjugaison d'un ensemble de facteurs positifs, notamment le retour de la confiance des entreprises et des consommateurs, des taux d'intérêt et d'inflation qui demeurent à de bas niveaux, et de nombreux événements internationaux dont les Jeux olympiques d'hiver de Vancouver et l'exposition universelle de Shanghai. Les éléments d'incertitude, expliquant que le secteur ne devrait pas beaucoup recruter cette année, ne sont néanmoins pas à négliger. La reprise économique mondiale reste fragile et les menaces terroristes demeurent.
Immobilier
Les foncières doivent réallouer leur portefeuille d'actifs pour affronter la crise du secteur. Les cessions leur ont permis d'accéder à des ressources financières à un moment où leurs cours de bourse étaient malmenés. Ainsi Gecina, qui doit faire face à une dette de 500 millions d'euros à échéance février 2010, a déjà cédé 700 millions d'euros d'actifs. Foncière des Régions (FDR) a vendu plusieurs biens, dont une soixantaine d'immeubles à France Télécom. Icade, qui a choisi de se recentrer sur l'immobilier d'entreprise, a mis sur le marché 32.000 logements et son pôle d'administration de biens. L'autre impératif pour les foncières est de renégocier les conditions de loyers en fin de bail pour prévenir le départ des locataires. Silic estime que ses pertes de revenus suite à la renégociation de ses baux atteignent 200.000 euros pour le premier semestre 2009. Ces sociétés, qui ont su stopper à temps les nouveaux projets pour réduire leurs coûts, peuvent compter sur des taux d'occupation généralement élevés, de l'ordre de 95%. Néanmoins elles sont confrontées à une incertitude de taille : les conséquences de l'augmentation du taux de chômage sur les taux d'occupation dans les mois à venir.