Orpea a publié un résultat net de 61 millions d'euros au titre de son exercice 2009, en hausse de 26,1%. En 2008, le bénéfice était ressorti à 48,4 millions. Le groupe de maisons de retraites a enregistré un chiffre d'affaires de 843,3 millions d'euros sur la période, en hausse de 20,1%. Le résultat opérationnel courant est ressorti à 115,5 millions, en hausse de 21,7%. La marge opérationnelle courante ressort à 13,7%.
«Les résultats de l'exercice 2009 démontrent une nouvelle fois l'efficacité du modèle Orpea alliant développement soutenu et solide rentabilité», s'est félicité dans un communiqué Yves Le Masne, directeur général délégué.
Le groupe a par ailleurs confirmé ses objectifs respectifs de chiffre d'affaires 2010, 2011 et 2012 à 960 millions, 1 100 millions et 1 225 millions d'euros, hors croissance externe.
«Après un exercice 2009 démontrant une nouvelle fois la capacité d'ORPEA à créer de la valeur et à générer des résultats en forte hausse, le Groupe va poursuivre le déploiement de son réservoir de croissance tout en maintenant sa dynamique de développement au rythme d'environ 3 000 lits par an, tant par création de nouveaux établissements, via l'obtention d'autorisations supplémentaires dans le cadre des appels à projets, que par des acquisitions ciblées», a déclaré Jean-Claude Marian, le PDG du groupe.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Orpea, qui gère un réseau européen de maisons de retraite (Ehpad) et de cliniques de soins de suite, de réadaptation et de psychiatrie, bénéficie d'un créneau très porteur, soutenu par le vieillissement de la population.
- La société bénéficie d'un potentiel de croissance organique significatif sur un marché où les barrières à l'entrée sont conséquentes, tandis que sa fragmentation rend les opérations de croissance externe intéressantes.
- Les établissements matures d'Orpea ont des taux d'occupation supérieurs à 96%.
- Le réservoir de 8.500 lits est un atout non négligeable pour Orpea. Le groupe possède sur ce point une longueur d'avance sur ses deux concurrents cotés, Korian et Le Noble Age.
- Le développement de nouveaux lits devrait permettre au groupe d'atteindre facilement son objectif de 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires d'ici à 2011.
- Depuis 2005, Orpea a aussi misé sur l'international en mettant la priorité sur les pays fortement réglementés où les autorisations de lits sont strictes.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe entre dans une phase de maturité, qui correspond à un ralentissement progressif de son développement. Les analystes prévoient une croissance de quelque 10% du parc de lits en 2009, contre 33% en 2006.
- Valorisé 20 fois les bénéfices estimés pour 2009, Orpea peut paraître cher.
- Les investisseurs sont habitués à la publication de résultats de qualité. Leur niveau d'exigence est donc élevé. Les bons résultats du groupe ne sont donc pas toujours salués en Bourse.
Comment suivre la valeur
- Orpea est considérée comme une valeur défensive.
- La valeur est dépendante de la courbe de vieillissement de la population qui lui est structurellement favorable dans les pays où le groupe est positionné.
- La valeur est sensible aux politiques publiques qui sont actuellement à son avantage avec le lancement de l'allocation personnalisée à l'autonomie.
- L'augmentation de capital réalisée en 2009 va permettre au groupe de saisir de nouvelles opportunités stratégiques.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pharmacie - Santé
L'institut IMS Health a revu à la hausse ses estimations pour le marché mondial du médicament cette année. Après avoir prévu une progression comprise entre 2,5% et 3,5% il anticipe désormais une croissance du secteur entre 5,5% et 6,5% en 2009. Cette révision des perspectives intervient alors que le marché américain devrait croître cette année d'environ 5% et de 4% l'an prochain. Il y a quelques mois, IMS Health estimait que les ventes sur ce marché devaient décliner de 1% à 2% en 2009. Ce sont des hausses de prix et une meilleure gestion des stocks qui ont permis d'inverser la tendance. Les géants du secteur poursuivent la rationalisation de leur recherche. Le leader mondial de la pharmacie, Pfizer, qui a acquis son compatriote Wyeth, a récemment annoncé que six sites sur onze vont être supprimés. Le budget de R&D du nouvel ensemble sera inférieur à la somme des dépenses investies dans les deux groupes réunis (11,5 milliards). Pour Sanofi-Aventis la réorganisation consiste également à s'ouvrir à l'extérieur à travers des partenariats avec des sociétés de biotechnologies.