L'action Oracle cède 1,61% à 25,62 dollars malgré la publication de résultats légèrement supérieurs aux attentes. Au troisième trimestre, clos fin février, L'éditeur de logiciels professionnels a dégagé un bénéfice net en baisse de 10% à 1,2 milliard de dollars, soit 23 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 38 cents, soit 1 cent de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 17% à 6,4 milliards de dollars grâce à l'acquisition de Sun. Hors Sun, il a augmenté de 7%.
« La croissance solide des ventes, associée à une gestion stricte des dépenses, a été un élément clé dans la génération de 8 milliards de free cash flow au cours des 12 derniers mois », a expliqué le directeur financier du groupe Jeff Epstein.
Le chiffre d'affaires des nouvelles licences de logiciels a progressé de 13% à 1,7 milliard de dollars. Il s'attendait à ce qu'il progresse au mieux de 9%. Dans le secteur des logiciels, ces ventes constituent un indicateur clé des perspectives d'un groupe car elles sont la source de futurs revenus de support et de maintenance très rentables.
« L'intégration de Sun se déroule plus rapidement qu'anticipé. Nous nous attendons à ce que Sun contribue significativement au bénéfice par action du quatrième trimestre et atteigne ses objectifs de rentabilité fixés pour l'année prochaine », a déclaré pour sa part le président Safra Catz.
Pour le trimestre en cours, le groupe technologique américain table sur un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, situé entre 52 et 56 cents. Le consensus est de 53 cents. Le chiffre d'affaires des nouvelles licences de logiciels est attendu en hausse de 3% à 13%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Le navigateur internet est stratégique pour les éditeurs de logiciels, car il représente le point d'entrée des internautes sur le Web. Les acteurs peuvent ensuite proposer leurs services en lignes. Cela prend d'autant plus d'importance aujourd'hui que les applications informatiques s'exécutent de plus en plus sur Internet. Un changement majeur va avoir lieu car, sous la pression de la Commission européenne, Microsoft va devoir offrir à tous les utilisateurs européens de son navigateur, Internet Exploreur, la possibilité de recourir à un outil concurrent, en le téléchargeant. Cette disposition fait suite à l'accusation d'abus de position dominante à l'encontre du géant mondial des logiciels. Ce dernier intègre systématiquement son navigateur Web à ses systèmes d'exploitation. Des «écrans de choix » donneront ainsi accès à une douzaine de logiciels permettant d'accéder au Web. Les navigateurs attisent l'intérêt des intervenants : il y a cinq ans Mozilla a lancé Firefox, sorte de logiciel libre qui évolue grâce à la collaboration d'informaticiens bénévoles. Quant à Google, il a récemment lancé son navigateur, Chrome. Ce dernier est parvenu à capter presque 5% de part de marché. Google compte encore le développer grâce à sa grande campagne d'affichage en Europe. La concurrence est rude sur le plan de l'innovation, qui permet d'afficher des pages Web plus complexes.