L'action Time Warner (+0,13% à 31,32 dollars) est pratiquement stable alors que le groupe de médias aurait proposé 1,5 milliard de dollars pour racheter Metro-Goldwyn-Mayer (MGM). Selon le « Financial Times », il aurait fait une offre entièrement en numéraire. Le studio Lions Gate Entertainment et l'entrepreneur Len Blavatnik seraient aussi sur les rangs. Par ailleurs, selon Associated Press, News Corp, propriétaire des studios Fox et le fonds de private equity Qualia Capital auraient, eux, proposé d'injecter du cash pour permettre à MGM de rester indépendant pendant qu'il restructure sa dette.
Le mythique studio, propriétaire notamment des droits des James Bond, est en effet pénalisé par une dette de 3,7 milliards de dollars contractée lors de son rachat par un consortium mené par Sony il y a cinq ans. MGM a également été victime de la chute des ventes de DVD. Leurs ventes ont ainsi reculé de 13% à 8,73 milliards de dollars en 2009 aux Etats-Unis, selon le bureau d'études Adams Media Research. Elles ont été dépassées par les revenus tirés de l'exploitation des films en salles pour la première fois depuis 2002.
Plusieurs semaines seront nécessaires à MGM pour évaluer les propositions, mais le montant des offres n'est pas aussi élevé qu'attendu. La société espérait qu'elles atteignent au moins 2 milliards de dollars. Selon le « Financial Times », les créditeurs pourraient faire pression en faveur d'un dépôt de bilan « ordonné » pour éviter une vente à prix « cassé ».
(C.J)
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Afin de contrer les acteurs de l'Internet, accusés de concurrencer la presse en proposant son contenu en ligne gratuitement, cinq géants de la presse américaine (Condé Nast, Hearst, Meredith, News Corporation et Time Inc.) se sont alliés en créant une société commune. Leur objectif est d'imposer un nouveau standard de lecture en ligne. A travers ce kiosque en ligne commun, le lecteur pourra acheter un article, un exemplaire ou s'abonner à un magazine. Avec un total de 144 millions de lecteurs, les cinq groupes de presse espèrent récupérer les recettes publicitaires qui leur échappaient jusqu'à présent. L'autre opportunité est de pouvoir bénéficier de l'essor du marché des livres numériques. En France, les éditeurs réunis au sein du Syndicat de la presse quotidienne vont prochainement rencontrer les dirigeants de Google pour essayer de faire évoluer la situation. L'AFP (Agence France-Presse) prône un nouveau modèle : Google lui verse désormais une somme forfaitaire sur trois ans pour la reprise de ses dépêches sur son agrégateur de recherches.