Dmitri Peskov, le porte-parole du Premier ministre russe Vladimir Poutine, a lui aussi indiqué n'avoir aucune information à ce sujet, soulignant d'autre part que cette question n'avait pas été abordée lors de la venue vendredi à Moscou de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton.
"Ce n'était pas un thème des discussions avec le chef du gouvernement", a assuré M. Peskov à l'AFP. "Nous ne savons rien de tout cela", a-t-il ajouté.
Pour ajouter à la confusion, M. Kirkland avait déclaré vendredi qu'une annonce officielle devait intervenir lundi, dans laquelle UAC et un partenaire américain non-identifié devaient confirmer la création d'une coentreprise pour se lancer dans la course.
Jugeant lui aussi improbable une participation de la Russie à l'appel d'offre, le quotidien russe Kommersant relevait lundi qu'en cas de participation, Moscou devrait proposer des Iliouchine-98, une version modifiée de l'appareil civil Il-96.
Mais le journal relève qu'"actuellement cet avion n'existe pas, même à l'état de projet, il n'existe qu'en tant qu'idée".
Le porte-parole de Rosoboronexport a lui indiqué ne pas connaître les caractéristiques techniques de l'Il-98, assurant cependant que "s'il s'agit d'un Il-96 modifié, il serait en théorie assez facile à réaliser".
L'imbroglio sur la participation de la Russie à l'appel d'offres américain n'est que la dernière surprise en date dans ce dossier riche en rebondissement.
En effet, le contrat sur la fourniture de 179 avions ravitailleurs à l'armée américaine avait été attribué dans un premier temps à Boeing en 2003, puis à l'européen Airbus (EADS) et son allié américain Northrop Grumman en 2008. Mais ces décisions avaient finalement été annulées.
Par ailleurs, le groupe EADS, qui semblait hors course suite au refus de Northrop Grumman de participer à une compétition qu'il estimait biaisée, a indiqué vendredi qu'il envisageait finalement de faire une proposition.