Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a lui lancé un appel au sens des responsabilités de Berlin. "Il est dans l'intérêt de l'Allemagne d'assurer la stabilité de l'union monétaire européenne. Je suis donc certain que l'Allemagne apportera une contribution constructive à la résolution de la crise actuelle", a-t-il indiqué au quotidien allemand Handelsblatt à paraître lundi.
Mais la chancelière allemande, dont le pays désormais entend défendre d'abord ses intérêts nationaux avant ceux de l'Union européenne, reste ferme pour le moment. Elle refuse de se laisser forcer la main.
"Je ne crois pas pour le moment que la Grèce aie besoin d'argent (...) Je déconseille de provoquer des turbulences sur les marchés, en suscitant de fausses attentes du Conseil européen de jeudi", a-t-elle dit dimanche dans une interview à la radio allemande.
Sur le fond, elle se dit ouverte à une solution de compromis de plus en plus évoquée, associant une aide de la zone euro et du FMI, dont le directeur général était cette semaine à Bruxelles.
"Si la Grèce devait être menacée de cessation de paiement, elle serait aidée de manière bilatérale par les Etats ou bien on aura aussi recours à l'aide du FMI", déclare-t-elle, tout en se refusant à ce stade à prendre une décision.