La zone euro entame une semaine cruciale pour son avenir, au cours de laquelle ses dirigeants vont devoir tenter de surmonter les réticences de l'Allemagne à approuver un mécanisme d'aide à la Grèce, confrontée à une crise budgétaire sans précédent.
Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne se retrouvent jeudi et vendredi à Bruxelles pour un sommet en principe consacré à leur stratégie économique pour les dix ans à venir.
Mais la crise grecque s'impose à eux comme le sujet prioritaire.
La chancelière allemande Angela Merkel, confrontée à une opinion publique hostile à l'idée de devoir payer la facture pour les problèmes budgétaires grecs, est sous pression.
Des voix s'élèvent en Europe pour l'appeler à approuver lors du sommet un dispositif d'aide financière à la Grèce, qui serait activé seulement si nécessaire. Une manière de rassurer les marchés et de récompenser le gouvernement grec pour les douloureuses mesures d'austérité qu'il a prises afin de réduire son énorme déficit.
Faute d'accord, le Premier ministre grec Georges Papandréou, qui estime qu'il fallait payer trop cher aujourd'hui pour emprunter, menace de se tourner exclusivement vers le Fonds monétaire international. Ce qui serait vécu par beaucoup comme une humiliation.