Les actionnaires de Theolia réunies en assemblée générale ont approuvé le programme de restructuration du groupe. L'assemblée a ainsi autorisé la modification des termes du contrat d'émission des OCEANEs, telle qu'approuvée par l'assemblée générale des porteurs d'OCEANEs le 18 février 2010, ainsi que l'octroi au conseil d'administration d'une délégation pour décider une augmentation de capital réservée aux actionnaires.
En matière de gouvernance, les actionnaires ont validé à une large majorité la cooptation de Jean-Pierre Mattei et Philippe Leroy en tant qu'administrateurs, et l'élargissement du conseil à Michel Meeus, Fady Khallouf et Gérard Creuzet. A la demande d'un actionnaire, l'assemblée a décidé de mettre fin au mandat d'administrateur de Marc van't Noordende.
Theolia peut désormais mettre en oeuvre la troisième et dernière étape de son plan de restructuration financière : l'augmentation de capital devant être réalisée lors du deuxième trimestre 20101. Cette augmentation de capital, d'un montant maximum pouvant atteindre environ 100 millions d'euros, sera réalisée avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) des actionnaires. Chacune des étapes est une condition suspensive à la réalisation du plan.
La réalisation de cette étape finale doit permettra à Theolia d'assainir son bilan, de se redonner les moyens de son développement et de renouer avec la création de valeur.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Dans son étude annuelle « l'Observatoire européen des marchés de l'énergie », Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.