Aegis glisse de 1,25% à 126 pence après la publication de ses résultats 2009. L'année dernière, le spécialiste britannique de l'achat d'espaces publicitaires a enregistré un bénéfice imposable avant éléments exceptionnels de 149,3 millions de livres sterling, en recul de 10,5%. Il a parailleurs dégagé un résultat opérationnel, toujours hors éléments exceptionnels, de 170,3 millions, en retrait de 3,8%. Le lancement d'une émission d'obligations convertibles de 170 millions de livres sterling destinée à financer des acquisitions a également été annoncé.
Le chiffre d'affaires s'est élevé à 1,346 milliards de livres, en hausse de 0,3%. Il a cependant reculé de 8,7% à taux de change constants. La décroissance organique s'est élevée à 9,7%. Credit Suisse souligne qu'Aegis a fait moins bien que ses concurrents qui ont affiché en moyenne une décroissance organique de 8,3%. Il s'agit de la première fois en 11 ans que le groupe sous-performe, précise-t-il.
Le groupe britannique a proposé le maintien d'un dividende annuel de 2,5 pence par action.
En matière de perspective, Aegis juge être bien placé pour renouer avec une « croissance modeste ». Le groupe estime que les perspectives mondiales, bien qu'en amélioration, restent « encore très inégales, avec des éléments d'incertitude ».
Aegis a par ailleurs annoncé la nomination de Jerry Buhlmann au poste de directeur général à compter du 1er mai prochain. Il est actuellement responsable de la banche média du groupe. Le président d'Aegis John Napier occupait cette fonction par interim depuis le départ de Robert Lerwill fin 2008.
Pour Credit Suisse, cette annonce pourrait être considérée comme plutôt négative par certains investisseurs car elle réduit la probabilité d'une scission du groupe qui avait alimenté les rumeurs de rachat d'Aegis. La rumeur d'un rapprochement avec Havas, principal actionnaire des sociétés court depuis plusieurs années.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Publicité
L'agence ZenithOptimedia a dégradé ses prévisions pour cette année : elle estime désormais que les dépenses publicitaires mondiales devraient chuter de 10,2%, alors qu'elle prévoyait auparavant un recul de 8,5%. La reprise du marché sera faible l'année prochaine (avec une croissance de 0,9%). Elle ne devrait se consolider qu'en 2011, avec une croissance de 3,9%. L'agence prévoit qu'à l'exception du développement des contenus audiovisuels sur Internet, le modèle d'investissements dans les médias ne devrait pas vraiment évoluer. C'est plutôt la répartition géographique de l'activité qui va sensiblement changer. En effet, dès 2010, le marché publicitaire asiatique pèsera plus lourd que le marché ouest-européen avec un taux de croissance de 8,4% en Asie Pacifique (hors Japon), contre un recul de 2,6% en Amérique du Nord et de 0,5% en Europe de l'Ouest. Ce poids croissant des pays émergents favorisera le développement des dépenses tournées vers la télévision. Avec une part de marché qui s'accroît depuis 2008, ZenithOptimedia considère que ce média captera 40% des investissements mondiaux dès 2011.